Guy Bontempelli s’en est allé…

Quand je vois passer un bateau j’ai envie de me foutre à l’eau… chantait Guy Bontempelli. Mais sur ce bateau il y avait la Camarde et, au bout du bout, c’est elle qui l’a emporté.

Je garde au fond de ma mémoire le souvenir de ce jeune homme pétri de trac qui, au milieu des années soixante, chantait de si belles chansons. C’était dans les émissions télévisées de Michèle Arnaud et Jean-Christophe Averty : les raisins verts.

… Des chansons il continua à en faire, pour lui et pour les autres. Je ne les citerai pas, la liste serait trop longue… Pour Gréco, Dalida, Aznavour et tant d’autres. En 1983 soudain il décida pourtant d’arrêter de se produire et d’enregistrer… Toujours le trac.

Une anecdote pour terminer : lorsque la chanson la Maritza, chantée par Sylvie Vartan, fut attaquée comme plagiat par les ayants droit de Joseph Kosma pour quelques notes des feuilles mortes, Guy Bontempelli dont le thème central de sa chanson une femme ressemblait comme deux gouttes d’eau à  la Maritza, se refusa à déposer plainte auprès de la SACEM…

Salut Guy ! Repose en paix comme l’on dit. Le bateau qu’on continue à voir passer, nous, est plein de tes chansons.

Jean-Pierre Leques

RENOUVEAU (2)

Depuis le 22 novembre dernier, nous avons donc repris la publication de ce site-blog interrompue pendant de longues semaines (exactement depuis le 18 juin 2014) pour diverses raisons d’indisponibilités (surtout mentales) à la réalisation et au suivi d’un tel outil de communication.

Pour nous en effet, alimenter et suivre le contenu de ce blog signifie d’abord être au plus près de toutes les informations qui nous concernent en tant que structure ou concernent nos artistes… et ce n’est pas une mince affaire que de récolter ces informations et de les traduire en rubriques vivantes, personnalisées, attractives…

Car alimenter et suivre ce site-blog exige également de diversifier les angles d’approche du contenu, par le choix des sujets autant que par l’écriture : imaginer par exemple des chroniques, des billets d’humeur… Rien de ce qui concerne la chanson ne nous est étranger, sauf qu’il est une grande part de la chanson d’aujourd’hui (disons la chanson de variété qui est aux mains strictes des marchands) qui n’a pas besoin de nous pour exister.

C’est avec notre ami Guilhem Poisson de Salicorne que nous avons entrepris de redessiner en même temps l' » image » du blog, tant il est vrai que les deux approches (contenu et image) sont liées.

Cette nouvelle image est en cours de réalisation et devrait prendre forme définitive avec les premiers jours de 2015. En attendant nous avons repris les publications et les diverses rubriques, habituelles (comme les « billets de Jean-Pierre »), ou nouvelles (comme les « chroniques poétiques » de Patrick Hannais)… Nous avons poursuivi les billets d’humeur signés Jacques Palliès ainsi que les infos concernant la situation des salariés du spectacle et l’évolution de leurs métiers… Pas toujours drôle, hélas !

Dans le même temps nous allons revoir le contenu du site lui-même : présenter les nouveaux spectacles de l’Acte Chanson et ceux, plus anciens, qui sont malgré tout disponibles. Nous allons revoir CD et livres nés sous notre égide et auxquels tout un chacun peut encore accéder… Ainsi pourra se poursuivre l’aventure de ce site-blog dont nous sommes tous très fiers et auquel il ne manque, peut être, que votre propre voix pour enfin pleinement exister !

Tant va la crèche à l’eau…

Le grand retour des « billets de Jean-Pierre »… Ah ! ça fait du bien !

 

En cette période de fêtes de l’année finissante où tant d’artistes, surtout anglo-saxons dirait Garou, nous livrent une nième et barbante adaptation de chants de Noël, je ne peux m’empêcher de faire mon billet sur les crèches…

Actuellement, au sein d’une municipalité voisine – mais il y en a bien d’autres – la présence d’une crèche dans le hall d’entrée devient comme une croix, une étoile de David, une main de Fatma autour du cou du quidam moyen, le symbole ostentatoire de l’appartenance à une communauté religieuse.

Pourtant, au nom de la séparation de l’Eglise et de l’Etat, on interdit aux municipalités de se balader avec une crèche en sautoir.

J’ai toutefois le souvenir du temps de mon enfance, lorsque mon grand-père, militant communiste de la première heure et qui bouffait du curé comme un ado bouffe des cheese burgers chez Mac Do, installait une crèche près du sapin de Noël dans la salle à manger. Il disait alors, intime conviction ou justification maline que Jésus Christ était le premier socialiste…

Bon ! Ceci dit c’était dans la sphère personnelle et, tant qu’il n’aura pas des brigades de répression des crèches qui feront en tous lieux des interventions musclées, on peut ne pas trop râler : d’autant plus que dans les lieux publics, donc les mairies, il faut des issues de secours réglementaires et qu’il y ait des pompiers et des secouristes parmi les santons.
Ainsi, dernièrement, une crèche où devaient se rassembler 35000 santons a été annulée au dernier moment par la mairie de Pérols pour des raisons de sécurité… Pas assez de pompiers !
En revanche je pense qu’il serait plus judicieux de débaptiser les crèches officielles – vous savez, celles où l’on garde les enfants en bas-âge avec des puéricultrices – on devrait les appeler Maisons de la puériculture, ainsi il n’y aurait plus aucune référence à la religion catholique…

Pour moi, c’est sûr, comme dirait Joanda : gardarem la grepia ! (Nous garderons la crèche !)

Pour en finir avec le sujet, je dirais qu’aujourd’hui il existe une alternative évidente à la crèche : c’est l’UMP. Un sauveur y est né : Nicolas Sarkozy, entre le boeuf Juppé et l’âne Fillon. Il a pour parents : NKM et Bruno Lemaire… Celui qui trouve que tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes umpéiste et que tout le monde il est beau tout le monde il est gentil, c’est Raffarin le ravi ! Dans les crèches catalanes il existe un personnage typique : le caganer qui, pantalon baissé, défèque dans un coin… Or je l’ai reconnu malgré son air crispé : c’est Jean-François Coppé !

Pour une autre politique sociale et culturelle : LE SFA APPELLE A UNE MOBILISATION CE VENDREDI 19 DECEMBRE

Le Syndicat Français des Artistes communique :

Ce vendredi, 19 décembre, se tiendra la première réunion plénière du Conseil National des professions du Spectacle sous la présidence de Fleur Pellerin. Cette instance regroupe tous les syndicats de salariés du spectacle vivant et enregistré, ainsi que toutes les organisations d’employeurs, des représentants du ministère du Travail et bien sûr de celui de la Culture, et de nombreux administrations et organismes paritaires, tels AUDIENS, l’AFDAS, ou encore l’ UNEDIC et Pôle Emploi. Cette réunion de fin d’année, venant après un changement important au niveau de notre ministère de tutelle et à la veille de la sortie prévue du rapport du trio de concertation Gille/Archembault/Combrexelle, doit être l’occasion d’une expression forte de l’ensemble des professionnels du spectacle, dont notamment, bien sûr des artistes-interprètes.

Le projet de loi sur la culture, promis depuis l’élection présidentielle, devenu au fil de la mandature une loi simple, et non plus une loi d’orientation, a été encore dilué et affaibli dans la dernière ligne droite, sous l’impulsion de la nouvelle ministre et de son directeur de la création artistique. Il y a tout à craindre de ce projet, qui doit être officiellement lancé par la Ministre vendredi, mais dont copie a été obtenue par la « délégation renforcée » de professionnels qui s’est imposée à la réunion du bureau du CNPS la semaine dernière.

Les lois sur la réforme territoriale fragilisent le rôle de l’Etat dans le développement d’une politique culturelle. En même temps, de très nombreuses collectivités, à tous les niveaux, réduisent dramatiquement les moyens alloués à la culture, et donc, menacent gravement l’emploi des artistes et des techniciens (et dans certains cas, la liberté d’expression).

La loi sur le financement de la sécurité sociale menace l’existence de la Caisse des congés spectacle, tout récemment adossée à AUDIENS.

Et la Mission de Concertation a retardé la parution de son rapport. Aucune indication ne laisse penser que nos propositions seront prises en compte. Pendant ce temps, de nombreux professionnels du spectacle, surtout des jeunes, mais pas seulement, restent « bloqués » par le nouveau système de « droits rechargeables » avec des indemnités régime général très bas, malgré le fait qu’ils aient 507 heures ou plus de travail dans le spectacle. Les résidences de création ne compteront plus pour ouvrir des droits pour beaucoup d’artistes. Et l’arrêté officialisant le financement par l’Etat de l’infâme « différé » des annexes issues de la Convention Unedic de 2014 a été publié, et comme on le craignait, il ne met pas de date limite à cette opération. Les prémices d’une « caisse autonome » peuvent s’y cacher. Les signataires de l’accord du 22 mars refusent d’envisager la négociation d’un avenant pour revoir les textes d’assurance chômage avant l’expiration de la convention actuelle. Et Fleur Pellerin, qui, au moment de sa prise de fonctions, a évoqué la possibilité d’un instrument législatif en cas de blocage, n’y fait plus référence !

Les artistes-interprètes ont donc toutes les raisons pour interpeller avec force leur Ministre de tutelle. Ce VENDREDI 19 DECEMBRE 2014 est l’occasion pour se rassembler dans des actions fortes, lors de la réunion du CNPS.

Ainsi le SFA se joint aux autres syndicats de la Fédération du Spectacle CGT pour appeler les professionnels à manifester pour une autre politique vis-à-vis de la culture et des travailleurs culturels, pour l’emploi et pour une protection sociale adaptée et conférant de nouveaux droits.

Votre participation est indispensable !

I love… chanter !

C’était le week end dernier. Quoiqu’en affirmaient les médias locaux, l’annulation de « I love techno » était déjà dans les tuyaux… et nous n’étions ni informés, ni pas vraiment… concernés. En rangs serrés (50 personnes à Sainte-Croix de Quintillargues, avec le foyer rural le samedi, 50 autres à Nîmes dans une initiative du quartier Richelieu le « beau dimanche »), nous étions les artistes inconnus de la culture de proximité : les Zbroufs et leur sous-marin… John, ici, le Cabaret du Vin, là, avec bien sûr le soutien résolu de l’Acte Chanson et des publics ravis, enthousiastes.

… Etrange sentiment en vérité d’être à la fois au coeur d’une véritable aventure artistique, de plus en plus proche des gens, que ce soit en milieu rural ou urbain… mais aussi à l’écart quasi absolu d’une culture dominante vouée à la multitude et à l’absence de sens, et finalement par cela même rendue impossible.

Reconnaissons volontiers que les moyennes d’âge des événements dont il est ici question, ne se superposaient pas vraiment, traduisant même leur appartenance à des mondes différents, quasiment opposés, s’ignorant les uns les autres avec persistance et quasi brutalité… Est-ce un mal ? Une nouvelle difficulté ? Les soubresauts ultimes du monde en train de changer ? Si quelqu’un en doute, qu’il sache que nous continuerons de chanter, c’est au moins presque aussi indispensable que de respirer !

… Et les voleurs se mirent à crier : aux voleurs !

Une rumeur nous revient, portée par les vents de Saint-Gély-du-Fesc : on aurait piqué dans la caisse !

… Oui ! On aurait piqué dans la caisse et les « sauveurs » s’appelleraient « J’ai rendez-vous avec vous », cette bande organisée qui, non contente de nous voler le festival Brassens de Saint-Gély, se justifie aujourd’hui par rumeurs interposées, soigneusement distillées et toutes plus malveillantes les unes que les autres. N’y aurait-il qu’une seule personne pour le croire, je tiens à dire ici, haut et fort, que, non seulement il n’y a rien de vrai dans cette rumeur, mais qu’au contraire, depuis 2006, l’Acte Chanson a toujours tenu financièrement le festival, payant les factures, épongeant les déficits, bouchant les trous, renonçant même parfois à facturer certaines de ses prestations…

Oui ! Sans nous le festival Brassens de Saint-Gély n’aurait jamais existé.

D’ailleurs chacun peut en juger.

En effet, à l’inverse de cette pratique de la rumeur, nous avons au contraire toujours joué cartes sur table, publiant par exemple dès le mois de novembre 2013 les comptes du festival qui font apparaître la dette de « J’ai rendez-vous avec vous » à notre égard… Car cette dette existe bel et bien. (Voir le dossier « La vérité sur le festival de Saint-Gély » sur ce même blog).

Alors ? Ceci explique-t-il cela ?

Veut-on à tout prix masquer par exemple que, plusieurs mois avant le clash de décembre 2013, dès le début de l’existence de « J’ai rendez-vous avec vous », le trésorier (moi-même) ne recevait aucun des documents bancaires attestant des dépôts, des retraits, etc… Que le président de l’association faisait lui-même, sans en référer à quiconque, des factures qu’il adressait aux communes, rédigeait des demandes de subventions sans qu’aucun membre du bureau soit mis au courant ni de la demande, ni de son contenu… J’en passe et des pires.

Toujours est-il qu’à ce jour, non seulement « J’ai rendez-vous avec vous » nous a volé le festival Brassens 2014, mais nous doit aussi quelques milliers d’euros pour éponger ses dettes de 2013 à notre égard… Et ceci n’est pas une rumeur !

 Jacques Palliès

Droits à l’assurance chômage : le scandale continue !

Où en est-on dans l’application des nouvelles règles d’indemnisation du chômage des artistes et techniciens du spectacle ?

La CGT Spectacles Languedoc Roussillon communique :

Non seulement la convention du 14 mai issue de l’accord du 22 mars baisse les droits des chômeurs indemnisés, (y compris les artistes et techniciens intermittents du spectacle), non seulement depuis le 1er octobre, des dizaines d’intermittents du spectacle ayant commencé par s’ouvrir des droits au régime général s’y retrouvent coincés par un rechargement automatique au régime général avec des heures pourtant effectuées dans le spectacle,… mais nous découvrons que Pôle emploi a publié fin octobre « discrètement » des règles nouvelles qui n’ont pas été discutées même par les signataires de la convention !

Ainsi « les heures de création en résidence d’artistes sont exclues » de l’annexe 10. De même, dans certains cas, se réinscrire en n’ayant ne serait-ce qu’une seule journée de travail au régime général à l’issue de ses droits aux annexes 8 et 10, peut faire basculer dans le régime général. De plus comme pour tous les demandeurs d’emploi, les recours en cas de réclamation de trop perçus ne seront plus suspensifs : les allocataires devront régler les sommes réclamées (en remontant sur trois ans), même en cas de contestation.

Sans en référer aux organisations syndicales, même signataires,  l’UNEDIC et Pôle Emploi ont interprété les textes de la façon la plus dure pour écarter le plus possible d’intermittents du régime des annexes 8 et 10 (sur instruction du MEDEF ?) !

Bref la concertation sur les annexes 8 et 10 fait du surplace, la convention commence à produire de gros dégâts bien que le nouveau différé soit suspendu, l’ancien s’appliquant toujours. Nous demandons d’urgence un avenant contredisant ces interprétations abusives.

Nous mettons à disposition de toutes et tous les explications de Pôle Emploi sur la nouvelle réglementation issue de la convention du 14 mai 2014, y compris leurs explications fallacieuses. VOIR

Notons enfin que l’Unedic n’a toujours pas publié ses circulaires pour une réglementation qui s’applique pourtant … depuis le 1er juillet !

Hip ! Hip ! Hip ! Hourra !

Et donc, comme on nous l’a signifié, nous attendons une convocation chez les gendarmes ! A Montpellier !…

Histoire de compléter sans doute les deux interventions policières auxquelles nous avons eu droit pendant les 4 jours du festival Brassens de Saint-Gély… Un record j’imagine que tous les organisateurs de festivals Brassens en France et dans le monde vont se disputer. Qui sait ?

Certes n’est pas comique universel qui veut (comme dirait Bel Retsuor) et tout ça donnerait plutôt dans le Guignol ou le comique troupier… Alors, après les gendarmes, aurons-nous le pétomane en tête d’affiche du prochain festival Brassens de Saint-Gély ?

Jacques Palliès

Renouveau…

Après plusieurs semaines de réflexion ce site-blog de l’Acte Chanson et de ses artistes est en train d’être remanié (nouvelle maquette, nouveau contenu). Nous reprenons pourtant sans attendre sa publication que plusieurs événements avaient interrompue et notamment le vol du festival Brassens de Saint-Gély-du-Fesc qui aurait mérité un blog à lui tout seul (voir la « vérité sur le festival de Saint-Gély » auquel nous allons ajouter de nombreux autres documents),

A venir donc ces jours-ci la reprise de la plupart de nos rubriques et notamment la présentation des prochains concerts des artistes de l’Acte Chanson.