Que vive la chanson !

Il existe actuellement en France des centaines, voire des milliers, d’auteur-compositeurs de chansons.
Sans ambition d’exhaustivité, je dirais qu’il y a par exemple les « faiseurs », prêts à toutes les machines pour créer ce qu’ils estiment être le fin du fin du succès dans le vent de la modernité… A l’opposé il y a les « artisans », prêts à tous les refus pour n’accepter qu’un monde, le leur, né dans les vieux pots de l’Art, mais, avouons-le, pas toujours au faîte de l’audible ou même de l’émotionnel…
Entre les deux il y a les autres, pratiquement tous les autres qui, consciemment ou pas, agissent, écrivent, composent, pour le sens immédiat des choses, pour l’émotion dans la proximité, la rencontre, le partage…

Comme nous l’avons ici affirmé plusieurs fois, la chanson est art, passion, métier, et il n’est pas si fréquent que les trois ambitions se rencontrent, se prolongent, s’additionnent.
Pour autant est-ce la clef garantie du succès quand l’art du créateur rejoint la passion du groupe avec l’assurance du talent maîtrisé ? Le terrible est que de plus en plus aujourd’hui le succès s’affiche au bout d’une autre unique vérité : celle du marketing, et uniquement celle-là !
Vendredi soir à Montpellier, nous étions à peine une vingtaine dans le beau caveau de Trinque Fougasse pour écouter et découvrir Nathalie Solence invitée par l’Acte Chanson avec son livre « Mes années Serize » (véritable voyage dans les cabarets parisiens) et ses chansons aux couleurs intenses de la Rive Gauche… Une vingtaine ! A quelles extrémités risque-t-on décidemment d’arriver ? Il est à craindre que ce soit de plus en plus celles d’un monde d’expression banalisée (la chanson pourtant), livré aux marchands (ceux qui produisent les spectacles et achètent les circuits où les présenter : festivals, théâtres…), livré également aux institutions locales (celles qui par volonté politique forgent des publics seulement intéressés, ou presque, par la gratuité des choses, l’illusion, portée au pinacle, du contemporain…)
Je déteste de même ces images de vastes foules de jeunes gens accomplissant les mêmes gestes et reprenant les mêmes cris devant des scènes immenses où l’on ne sait plus trop ce qui se passe dans l’énormité du son et des lumières.

Soyez assurés pourtant que, dès que l’occasion se présentera, nous nous efforcerons encore de montrer que la création chanson, la diverse, l’inventive, la vraie comme nous nous refusons trop souvent à le dire, existe et que ce n’est pas toujours celle que l’on croit.
Après Nathalie Solence, nous le montrerons dès ce mardi 6 mai à 21 h à La Laiterie à Montpellier, en soutenant un concert de Yéti à peine revenue des Etats Unis. Nous le montrerons encore le samedi 17 mai prochain à Sainte-Croix de Quintillargues avec le concert de « Chansons humeuristiques » de Hervé Tirefort, autre facette inattendue de ce qu’est aujourd’hui la chanson… et à toutes les autres occasions possibles.
La chanson, parole et musique intimement confondues, n’est-elle pas l’art mêlé qui a précédé tous les autres ?

Quand le ministre du travail se renie…

La CGT Spectacle communique :
François Rebsamen, le tout nouveau ministre du travail s’est très vite converti à la « realpolitik ». Lors de sa campagne municipale à Dijon, il avait soutenu, en signant la tribune du comité de suivi, l’exigence que soient examinées nos propositions de refonte des annexes 8 et 10 sur une base juste et largement partagée dans la profession.

Et pourtant le vendredi 25 avril, par la voix de son directeur de cabinet, et lui-même sur France Inter le lundi 28 avril, il a confirmé qu’il agréerait la nouvelle convention d’assurance chômage. Il balaye ainsi d’un revers de la main les conditions de la négociation, qui ont constitué un véritable déni de démocratie, un véritable scandale pour les droits des demandeurs d’emploi, travailleurs précaires, intérimaires ou intermittents.

Manuel Valls, le nouveau Premier Ministre, assume les économies sur le dos des chômeurs indemnisés (un sur deux ne le sont pas, dans le régime général comme dans les annexes 8 et 10), en les incluant pour 2 milliards sur trois ans dans les 50 milliards d’Euros qui mettent à mal la protection sociale et les dépenses publiques.

La présence des ministres concernés, en particulier dans les festivals, risque d’être mouvementée. Quand les politiques pratiquent des virages à 180° après les élections ou leur nomination comme ministre, la colère est légitime. À nous tous de faire en sorte qu’elle soit suffisamment forte et organisée pour que nous soyons enfin entendus !

Nous sommes dans l’attente de la date d’une réunion au Medef pour examiner le projet de convention qui sera soumis à l’agrément du gouvernement. Nous appellerons à cette occasion à une nouvelle journée nationale d’action unitaire dont nous préciserons rapidement les modalités.

29 avril, 1er mai,…, continuer à dénoncer les signataires de l’accord du 22 mars et exiger du gouvernement une attitude enfin responsable

La CGT Spectacles Languedoc Roussillon communique :

Alors qu’est entamée la longue procédure de traduction de l’accord du 22 mars dernier en convention Unedic, celle-ci devant être soumise à l’agrément du ministère, les coups bas continuent :

Ainsi le bureau de l’Unedic du 29 avril vient d’être annulé purement et simplement. Il devait pourtant permettre d’exposer le projet de convention, c’est-à-dire l’ensemble de la règlementation applicable aux demandeurs d’emploi, et aux intermittents du spectacle en particulier.

De même, les organisations déjà signataires de l’accord du 22 mars (Medef, Cgpme, Upa, Cfdt, Cftc, Fo) sont à nouveau en pleine discussion non officielle pour modifier le calcul du différé d’indemnisation apparu un quart d’heure avant la fin de la négociation et dont nous avons démontré qu’il est très violent à l’égard de tous les bas et moyens revenus de nos métiers.

Nous apprenons encore – par un article des « Echos » – que l’accord modifiant ce différé mais abaissant le plafond de cumul (salaires + indemnités) est prêt !

En fait, la négociation de couloir continue entre les seuls signataires. Nos propositions ne sont toujours pas étudiées : la démocratie continue d’agoniser …

C’est ainsi que nous sommes obligés d’attendre confirmation de la date du 6 mai comme rendez-vous de « négociation » pour annoncer une grande journée de mobilisation !

Les prochains rendez-vous à Montpellier sont donc pour l’instant les suivants:

Mardi 29 avril : rendez-vous à 14h (attention changement d’heure) à la DIRECCTE Place Paul Bec, (prévoir du temps pour action à suivre.)

 Jeudi 1er mai : Avec l’ensemble des salariés et des demandeurs d’emploi, contre l’austérité, pour l’emploi, le service public et les droits sociaux ! Parce que les politiques d’austérité en cours et à venir portent atteinte à la pérennité des politiques culturelles, à l’audiovisuel public, mettent en danger les budgets nationaux et locaux et donc la création.  Parce que nous refusons les ponctions opérées sur les salariés les plus modestes, les retraités, les détenteurs de minima sociaux, Parce que nous contestons les modalités de la négociation parfaitement déloyales opérées à l’Unedic et son résultat profondément injuste pour les demandeurs d’emploi, salariés intérimaires et intermittents,

Nous exigeons donc que le gouvernement refuse d’agréer le texte du 22 mars et nous le dirons unitairement le 1er mai…

Enfin, parce que nous refusons une gauche de renoncement « faible avec les forts et dure avec les faibles », nous rappellerons aux gouvernants leurs engagements pris quand ils étaient  dans l’opposition…

Tous dans la rue le 1er mai !

Après l’AG du 17 avril : appel à l’action

Au nom de l’Union Régionale de la CGT Spectacles, Eva Loyer écrit :

Nous, professionnels du spectacle vivant, du cinéma et de l’audio-visuel, chômeurs, intermittents, précaires, intérimaires, réunis ce jour en assemblée générale au Domaine d’O à Montpellier, suite à notre action à la DRAC où nous avons interpellé  Michel Orier (directeur général de la création artistique au Ministère de la culture et de la communication),  déclarons que :

SI LA LUTTE PAIE, LE COMPTE N’Y EST PAS.

Avant les festivals :

  • Nous devons continuer et augmenter la pression, en renforçant la mobilisation contre l’accord Unédic inacceptable du 22 mars.
  • Nous exigeons que nos propositions soient prises en compte.
  • Nous ne nous satisferons pas de négociations de couloir supplémentaires arbitrées par le Medef.
  • Nous n’accepterons pas que l’accord du 22 mars soit agréé par le gouvernement et nous attendons la position claire du Ministre du travail.

Nous appelons toutes les personnes concernées à se mobiliser dans les actions prévues dès ces prochains jours à Montpellier.

– Vendredi 18 avril à 13h : rdv statue Louis XIV – jardin du Peyrou

– Samedi 19 avril à 18h30 : rdv arrêt tramway : château d’O – ligne 1

– Vendredi 25 avril à 12h : assemblée générale Kiosque Bosc Esplanade

– Mardi 29 avril à 12h : rdv  à la DIRECTE – place Paul Bec

Montpellier, le 17 avril 2014, 15h

Rappelons qu’une pétition est en ligne pour demander aux ministres du Travail et de la Culture de ne pas agréer l’accord UNEDIC signé dans la nuit du 21 mars. Vous pouvez la rejoindre en cliquant sur ce lien : http://chn.ge/1f9FrGz

Vous pouvez aussi bien sûr la faire largement circuler et la faire signer sur vos lieux de représentation…

ASSURANCE CHOMAGE : LA LUTTE CONTINUE

Le secrétariat de la Cgt Spectacle communique

L’accord national interprofessionnel (ANI) du 22 mars sur l’assurance chômage consacre une baisse des droits des demandeurs d’emploi en général et des intermittents du spectacle en particulier.

Les signataires (Medef, Cgpme, Upa, Cfdt, Cftc, Fo) ont prévu des économies sur le dos des demandeurs d’emploi de l’ordre de 400 à 800 millions d’Euros par an, l’Unedic n’ayant toujours pas communiqué les chiffrages du coût de l’accord.

La lutte unitaire a permis le maintien des annexes 8 et 10 que le Medef entendait supprimer purement et simplement mais l’accord a consacré la mise en place à 00h15 le 22 mars, un quart d’heure avant la fin de la négociation, de dispositions sorties du chapeau : notamment un différé d’indemnisation qui va accroître les délais avant indemnisation pour les bas et moyens revenus, soit la très grande majorité des salariés intermittents du spectacle.

La procédure d’agrément s’étend jusqu’en juin avec :

–          La transposition de l’ANI du 22 mars en une règlementation (à regarder de plus près) par les services de l’Unedic.

–          Une présentation au bureau de l’Unedic le 29 avril.

–          Un premier passage au Conseil National de l’Emploi début ou mi-mai (date non encore connue)

–          Un deuxième passage un mois plus tard au CNE du fait de l’opposition de deux organisations (Cgt et Cfe-Cgc, non signataires).

Nous interpellons le gouvernement et en particulier le nouveau Ministre du Travail, François Rebsamen, signataire de la tribune du comité de suivi un mois avant son entrée au gouvernement pour que ce texte ne soit pas agréé.

Nous appelons à une nouvelle journée d’action contre l’agrément le 25 avril à Bourges, à Paris et dans toutes les régions, avec appel à la grève et au débrayage pour en assurer le succès.

Paris,  le 10/04/2014. 

Kyrié élections !

Un journaliste interrogeant Muriel Ressiguier candidate du Front de gauche aux élections municipales de Montpellier lui a demandé si elle connaissait l’origine occitane de son patronyme. Elle répondit que  » ressiguier  »  venait de ressegaïre le scieur.

Personne n’a jamais demandé à Jean-Pierre Moure s’il connaissait lui aussi l’origine occitane de son nom. On comprend pourquoi : le morre c’est le museau de l’animal, le groin du cochon, la hure du sanglier, la gueule. Faire le mourre, c’est faire la gueule, manger de la soupe de mourre, c’est être face à celui qui vous fait la gueule… Le mourre a donc plus de rapport avec le chieur que le scieur !

Il y a quelques années, au cours d’une manifestation contre l’installation d’une décharge pour laquelle M. Mourre avait donné son aval, un participant avait défilé avec une pancarte sur laquelle on pouvait lire : « On ne veut pas de la soupe de mourre. ». Ce qui avait provoqué l’ire et le courroux de l’édile concerné, prêt à attaquer en justice pour ce crime de lèse-susceptibilité. Heureusement le plaignant retira sa plainte sans doute conseillé par des proches lui reprochant son manque d’humour (hure-mourre ?). C’est sûr qu’en se nommant mourre en terre occitane, les vexations en milieu scolaire ont dû être terribles.

Pour ce qui est de Philippe Saurel, l’origine de son nom est plus complexe : le mot saurel peut avoir plusieurs significations. C’est à la fois le blondin, un cheval et un poisson.

Si j’écris tout cela ce n’est pas pour concurrencer notre ami Joanda qui le fait beaucoup mieux que moi dans la Gazette, c’est simplement parce que j’ai remarqué l’influence du signifiant patronymique des trois candidats sur leur comportement au lendemain des élections.

Muriel Ressiguier, en refusant d’apporter ses voix à Philippe Saurel a perdu des sièges de conseillers municipaux pour son parti, sciant ainsi la branche sur laquelle elle était assise.

Jean-Pierre Mourre, devant les résultats de Saurel, en a pris plein le mourre et… il le fait.

Quant au blondinet Saurel, il a prouvé qu’il était le cheval sur lequel aurait dû miser le PS mais aussi qu’il était un poisson qui savait bien nager.

Nous espérons qu’il connait aussi la chanson.

Un vendredi de feu

… Allumez le feu !  Ne jouons pas au pompier pyromane, mais il ne reste décidément que la lutte pour faire avancer les choses, et à ce propos ce vendredi 4 avril offre plusieurs opportunités de le démontrer.

Midi ! Rendez-vous pour les intermittents, précaires, chômeurs, devant le siège du Medef à Montpellier. Rien n’est fini en matière d’indemnisation du chômage, et plus particulièrement en ce qui concerne le régime des intermittents du spectacle (annexes 8 et 10),… Alors la voix de tous ceux qui sont menacés par la régression annoncée doivent continuer à se faire entendre. Il paraît même que les grills seront de sortie…

20 h ! salle Georges Brassens au Crès, Equitable Concert s’apprête à accueillir les Zbroufs et leur spectacle sur Jacques Brel et comme d’habitude on peut en attendant se nourrir le corps et l’âme, en parcourant les stands équitables dressés par les associations. Or n’est-ce pas aussi lutter que cette affirmation du besoin de culture, autrement ?

21 h ! grande salle du Devézou à Montferrier le rideau s’ouvre sur les premières notes du spectacle créé par la compagnie l’Acte Chanson lors du dernier festival Brassens de Saint-Gély-du-Fesc  : « La Rencontre : Brassens, Brel, Ferré »… Sur scène, Marine Desola, Hervé Tirefort et Jacques Palliès pour plus d’une heure trente de chansons et de dialogues racontant cette histoire folle de la tournée internationale qui aurait pu associer les trois artistes majeurs de la chanson française… Ne nous le cachons pas : aller voir du spectacle vivant hors de tout critère du consommateur cher aux industries culturelles est pour nous un des actes de lutte les plus responsables et les plus éloquents qui soient aujourd’hui…

Au même instant de petits théâtres accueillent de jeunes créateurs… Des musiciens préludent… Dans un grand élan de tout le corps une danseuse s’empare d’un plateau… Un comédien cale mentalement son premier geste et sa première voix… Partout les rumeurs venues du public cessent…

Ensemble : allumons le feu !

Annexes 8 et 10 : l’action doit se poursuivre

A l’issue de l’assemblée générale du 27 mars dernier à l’agora de Montpellier danse, il avait été décidé d’interpeller les élus du département et de leur demander de se positionner, notamment par rapport aux propositions du comité de suivi parlementaire… Voici un premier compte rendu de ces démarches présenté par la CGT Spectacles.

« … Notre action commence à porter ses fruits, 5 parlementaires de l’Hérault renforcent aujourd’hui l’action du Comité de suivi pour faire poids à l’instauration d’un régime spécifique équitable pour les salariés intermittents et moins coûteux pour l’UNEDIC.

Or le compte n’y est pas encore, et nous devons continuer à faire pression sur les représentants politiques pour obtenir du Ministère du travail le refus de l’agrément à l’accord inacceptable signé par le MEDEF et trois syndicats de salariés, à l’exception de la CGT et de la CGC.

Donc on continue, et engageons vivement les Elus et Candidats à rejoindre la plateforme du Comité de suivi et intervenir auprès du Ministre du Travail… »

Dans un ommuniqué confédéral, la CGT précise :

 » Le nouveau projet d’accord sur la convention assurance chômage qui vient de voir le jour est bien loin d’être équilibré dans son économie globale et bien loin d’être une avancée.

Ainsi il faut savoir que le futur régime sera amputé de 800 millions d’euros, soit autant d’argent en moins pour les privés d’emplois et leur revenu de remplacement.

Les droits rechargeables, qui auraient pu être une avancée, seront au final financés par les privés d’emploi eux mêmes à hauteur de 400 millions d’euros.

Les annexes 8 et 10 concernant les intermittents du spectacle ont certes été préservées, mais là encore, au prix d’économies drastiques. Ainsi, un plafond d’indemnités a été fixé et il est prévu un différé de l’indemnisation. Bref, le nombre de jours indemnisés sera réduit, additionné à une augmentation de leur cotisation.

L’allocation forfaitaire qui était de 57,4% passe à 57%. Pour certains, en fonction de l’indemnité supra-légale, la période de carence va pouvoir être portée à 180 jours au lieu de 75 actuellement.

Les salariés de plus de 65 ans vont maintenant eux aussi cotiser, soit autant de moins pour leur pouvoir d’achat déjà sérieusement attaqué.

Dans le même temps, aucune participation supplémentaire n’est demandée aux entreprises, notamment celles qui ont le plus recours à la précarité ou celles qui justement génèrent le plus de privés d’emplois.

Pour la CGT il ne fait nul doute que sans les mobilisations qui ont eu lieu durant cette pseudo-négociation, les régressions auraient été plus importantes. La CGT appelle donc l’ensemble de ses syndicats, les salariés et les privés d’emploi à s’emparer de cette question et à ne pas cesser la lutte… »

A Montpellier

A l’appel du Comité Régional CGT, de l’UD CGT 34 et de la CGT Spectacle LR, un nouveau rassemblement est annoncé devant le siège du Medef (113 Allée Jean Anouilh à Montpellier le vendredi 4 avril prochain à 12h00.

Ça va griller au MEDEF!

Signez la pétition !

Une pétition vient d’être mise en ligne pour demander aux ministres du Travail et de la Culture de ne pas agréer l’accord UNEDIC signé dans la nuit du 21 mars.

Vous pouvez la rejoindre en cliquant sur ce lien : http://chn.ge/1f9FrGz et bien sûr la faire largement circuler, la faire signer sur vos lieux de représentation…

« Négociations » chômage : un accord inique signé dans la nuit

La CGT Spectacle (seul syndicat véritablement représentatif dans les métiers du spectacle) a rendu compte ce matin de ce qui s’est passé hier entre le Medef et trois syndicats de salariés.

Dans la nuit de vendredi à samedi, après une suspension de séance officielle de plus de neuf heures, et une reprise de « négociation » d’une demie-heure,  les organisations patronales et trois confédérations de salariés se sont mis d’accord sur un texte

( http://www.sfa-cgt.fr/sites/default/files/accord%20national%20interpro%20chomage.pdf)

très vicieux et très néfaste pour des millions de salariés intermittents, intérimaires et précaires. Une analyse plus fine viendra dans les heures qui suivent, mais, en ce qui concerne les annexes 8 et 10, le texte prévoit

– un plafonnement mensuel des allocations et des salaires, auquel est rajouté le retour d’une franchise à chaque réadmission en fonction des salaires perçus pendant la période de référence (franchise aggravée par rapport à celle qui existait avant 2003),

– une augmentation des cotisations patronales et salariales, ainsi qu’une augmentation des cotisations patronales, non définie, pour tous les contrats inférieurs à un mois. Toutes les autres règles issues du protocole inique de 2003 restent en place ! Aucune des préconisations du Comité de suivi et de la CGT pour rendre ce système plus juste n’a été mise en discussion!

– Les clauses concernant les travailleurs intérimaires, comme celles pour toutes les « activités réduites », sont aussi radicalement aggravées.

– Toutes les « économies » ont été réalisées sur le dos des chômeurs.

– De nouvelles ressources ont été refusées par le patronat, ce qui a été validé par la CFDT, FO et la CFTC.

Concernant la méthode, la CGT précise : Après une séance de deux heures vendredi matin, il y a eu, à la demande du MEDEF, une suspension de séance qui a duré jusqu’à minuit six! Pendant ce temps, le MEDEF a rencontré longuement la CFDT, puis FO, puis les deux ensemble, puis  la CFTC et la CGC… La CGT a refusé de participer à ce simulacre de négociation, conduite en coulisse, et avec apparemment la participation téléphonique du Ministre du Travail.

Un scandale, un véritable dévoiement du paritarisme !

Et le syndicat conclue : Il faut poursuivre la lutte, pour que le gouvernement refuse l’agrément de ce texte de la honte!

A MONTPELLIER UNE ASSEMBLEE GENERALE AURA LIEU LUNDI 24 MARS A 12H DANS LA COUR DE L’AGORA (Bd LOUIS BLANC – porte bleue de Montpellier Danse)

Encore un effort si vous voulez… rester intermittents !

Oui ! C’est aujourd’hui, jeudi 20 mars, que doit avoir lieu la dernière séance de négociation sur les conditions d’indemnisation du chômage en France et, si des points ont été marqués grâce aux luttes qui nous ont rassemblés ces dernières semaines, rien n’est encore acquis et l’entourloupe de dernière heure plane, venant du Medef acharné à s’en prendre à nos annexes, ou de la CFDT, la « bonne gestionnaire » qui ne voit que dans la diminution des droits des chômeurs la solution au déficit de l’Unedic…

Bon ! Laissons là les menaces et voyons plutôt le nouvel espace de lutte dans lequel nous rassembler, gens de toutes les professions artistiques, comédiens, musiciens, chanteurs, danseurs, metteurs en scène, mais aussi techniciens de toute sorte, sonorisateur, éclairagiste, roadies, couturier (du genre que vous voulez), administratifs de compagnie, de théâtres nationaux…  et pourquoi pas publics… Tous quoi ! Voilà des années que nous nous battons et cela seul a permis de faire barrage aux mauvais coups. Croient-ils donc pouvoir nous démolir aujourd’hui ?

Certes les mauvais coups adviennent aujourd’hui d’un pouvoir dont on aurait pu imaginer le fervent engagement auprès de ceux qui souffrent et ne cessent de s’affronter aux difficultés de la vie : chômeurs, travailleurs précaires, intérimaires, intermittents… Que quelqu’un ose encore dénoncer nos « privilèges » ! Que quelqu’un ose encore nous accuser !  Que ce pouvoir est triste !

Alors ce jeudi 20 mars, comme une nouvelle étape décisive (qui n’est hélas jamais la dernière tant que le monde n’aura pas résolu ses contradictions fondamentales), rassemblons-nous à Montpellier comme partout dans les grandes villes de France et crions notre volonté de continuer à travailler pour la Culture comme d’autres pour le bâtiment, l’agriculture ou la construction navale, notre volonté de continuer à exercer nos métiers, parce qu’un peuple, un pays, une histoire en ont besoin.

« Moins de culture c’est plus de cons ! » criait-on récemment dans quelque cortège. Hélas ! Et le grand marché mondial n’en a cure, bien au contraire qui se nourrit de nos défaites et de nos peurs.

Rassemblement ce midi (12h) devant la Direccte (siège départemental du Ministère du Travail / du Chômage ?) place Paul Bec à Montpellier.