Kyrié élections !

Un journaliste interrogeant Muriel Ressiguier candidate du Front de gauche aux élections municipales de Montpellier lui a demandé si elle connaissait l’origine occitane de son patronyme. Elle répondit que  » ressiguier  »  venait de ressegaïre le scieur.

Personne n’a jamais demandé à Jean-Pierre Moure s’il connaissait lui aussi l’origine occitane de son nom. On comprend pourquoi : le morre c’est le museau de l’animal, le groin du cochon, la hure du sanglier, la gueule. Faire le mourre, c’est faire la gueule, manger de la soupe de mourre, c’est être face à celui qui vous fait la gueule… Le mourre a donc plus de rapport avec le chieur que le scieur !

Il y a quelques années, au cours d’une manifestation contre l’installation d’une décharge pour laquelle M. Mourre avait donné son aval, un participant avait défilé avec une pancarte sur laquelle on pouvait lire : « On ne veut pas de la soupe de mourre. ». Ce qui avait provoqué l’ire et le courroux de l’édile concerné, prêt à attaquer en justice pour ce crime de lèse-susceptibilité. Heureusement le plaignant retira sa plainte sans doute conseillé par des proches lui reprochant son manque d’humour (hure-mourre ?). C’est sûr qu’en se nommant mourre en terre occitane, les vexations en milieu scolaire ont dû être terribles.

Pour ce qui est de Philippe Saurel, l’origine de son nom est plus complexe : le mot saurel peut avoir plusieurs significations. C’est à la fois le blondin, un cheval et un poisson.

Si j’écris tout cela ce n’est pas pour concurrencer notre ami Joanda qui le fait beaucoup mieux que moi dans la Gazette, c’est simplement parce que j’ai remarqué l’influence du signifiant patronymique des trois candidats sur leur comportement au lendemain des élections.

Muriel Ressiguier, en refusant d’apporter ses voix à Philippe Saurel a perdu des sièges de conseillers municipaux pour son parti, sciant ainsi la branche sur laquelle elle était assise.

Jean-Pierre Mourre, devant les résultats de Saurel, en a pris plein le mourre et… il le fait.

Quant au blondinet Saurel, il a prouvé qu’il était le cheval sur lequel aurait dû miser le PS mais aussi qu’il était un poisson qui savait bien nager.

Nous espérons qu’il connait aussi la chanson.

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