Ce jeudi à midi devant le siège du Medef…

Nouvelle étape des actions engagées par les syndicats dans le cadre des négociations sur l’assurance chômage… un nouveau rassemblement est appelé ce jeudi 27 février à 12h devant le siège du Medef à Montpellier (113 allée Jean Anouilh, dans le quartier Tournezy.)

On sait que dans les négociations en cours, le Medef s’est cru autorisé à proposer le pire comme base de négociation (supprimer les annexes 8 et 10 par exemple…), se refusant même à entendre la moindre proposition syndicale… Or cela n’est pas acceptable et ne peux être admis dans les négociations actuelles.  (Une ultime séance de discussions est prévue le 13 mars)

C’est pour le dire haut et fort que salariés, chômeurs, intérimaires, intermittents sont appelés à se rassembler les plus nombreux possibles – à Montpellier comme partout en France – devant les sièges patronaux ce jeudi 27 février.

Ici c’est à midi ! Nous y serons !

Assurance chômage : Faire reculer les patrons

Le point sur les négociations avec la CGT Spectacles. Le syndicat écrit :

Dans la négociation en cours, les droits des demandeurs d’emploi sont violemment attaqués : intérimaires, intermittents du spectacle, travailleurs précaires de toutes sortes, le Medef et ses acolytes veulent vous faire payer la crise et la flexibilité à outrance, en baissant ou supprimant les droits.

La raison sociale doit l’emporter sur l’avidité du MEDEF

Le patronat, emmené par le Medef, argue que les caisses de l’Unedic, organisme gérant l‘assurance chômage, sont en déficit ! Ce n’est pas étonnant vue la situation de l’emploi : le patronat a fait le choix de la flexibilité à outrance, c’est cette politique qui cause le déficit ! 51 % des entrées au chômage sont dues à des fins de CDD et d’intérim, et cela coûte 8 milliards d’euros, les ruptures conventionnelles pèsent pour 4,4 milliards alors que le déficit annuel de l’Unedic se monte à plus de 5 milliards d’euros : les comptes sont faciles à faire. Tout en favorisant la flexibilité à outrance, en faisant baisser les salaires, le patronat veut désormais transférer le financement de la protection sociale aux chômeurs eux-mêmes et à l’état : c’est cela aussi le coût du Capital que nous dénonçons !

Il faut au contraire lutter contre la précarité et améliorer les droits, la CGT a des propositions en ce sens, alors que celles du patronat visent à détourner le sens même de la protection sociale.

Ainsi, le Medef veut supprimer le régime des intérimaires (l’annexe 4), supprimer le régime des intermittents du spec- tacle (annexes 8 et 10), baisser drastiquement les allocations des plus précaires qui alternent petits boulots et chômage, supprimer le complément d’indemnisation lié à l’activité réduite, moduler les allocations à la baisse si le chômage baisse (comme si le demandeur d’emploi était responsable de sa situation…) ou bien il devra accepter n’importe quel petit boulot, remonter le seuil d’ouverture des droits de 4 à 6 mois, excluant encore de nombreux travailleurs de toute indemnisation, alors que moins d’un chômeur sur deux est actuellement indemnisé…

Les propositions de la CGT

Les privés d’emploi ont besoin aujourd’hui de l’ amélioration d’un système qui n’est pas à la hauteur de la situation de l’emploi actuel. Taxer les contrats courts et les temps partiels permettrait de faire rentrer entre 1,4 et 3 milliards d’euros suivant la formule retenue, augmenter les cotisations d’un point rapporterait 5 milliards. Rappelons que le s aides publiques rapportent au patronat 200 milliards si on y inclut les 30 milliards de la suppression des cotisations famille accordée par le gouvernement dans son pacte de responsabilité.

Et le syndicat conclue :

Mieux indemniser, c’est indemniser plus longtemps, dans une situation où le chômage de longue durée explose (900 000 à 2,1 milliards en 3 ans), indemniser plus rapidement les primo demandeurs d’emploi qui peinent à se constituer les quatre mois indispensables pour accéder à une indemnisation, augmenter la durée des droits des seniors dans un contexte où les employeurs ne veulent plus embaucher de salariés de plus de 50 ans.

Mieux former de même est indispensable, car nombreux sont ceux qui ne retrouveront d’emploi qu’à condition de se reconvertir ou d’améliorer leur qualification. Mais le Medef ne veut pas en entendre parler et se retranche derrière le dernier ANI formation dont tout le monde sait qu’il sera insuffisant.

Lutter contre la précarité, c’est faire paye r plus les employeurs qui abusent des contrats courts et des temps partiels, c’est augmenter les droits des plus pauvres ; aucune indemnisation ne devrait être inférieur à 80 % du Smic, c’est lutter contre les ruptures conventionnelles et particulièrement les cas où l’employeur s’en sert pour se débarrasser des salariés les plus âgés ou éviter les PSE (plan de sauvegarde de l’emploi).

Avec la CGT, tous ensemble : salariés en emploi ou privés d’emploi, intermittents, précaires, intérimaires, nous devons dire stop au patronat. Chaque salarié de ce pays a le droit, quand il est frappé, par le chômage, d’avoir une assurance chômage qui lui permette de faire face.

Intermittents : l’action paye !

Le secrétariat du syndicat CGT Spectacles fait le point de la situation:

« Comme nous l’avions annoncé, une première riposte (au projet Medef) a eu lieu le jeudi 13 février avec l’occupation du hall de l’immeuble « Les Bons Enfants » du ministère de la Culture et de la Communication. A cette occasion, nous avons exigé des engagements clairs du gouvernement afin que soient garantis les droits sociaux des salariés de nos secteurs d’activité face au diktat patronal. En substance nous demandions une déclaration des ministères du Travail et de la Culture indiquant qu’il n’y aurait pas d’agrément de la prochaine convention d’assurance chômage sans le maintien des annexes 8 et 10 dans la solidarité interprofessionnelle. Nous réclamions également que les 2 ministères garantissent des négociations loyales et démocratiques où toutes les propositions et leurs chiffrages soient débattus… »

Le syndicat précise : « Suite à l’occupation du Ministère de la Culture le 13 février, la ministre de la Culture et de la Communication – Aurélie Filippetti – a pris une position claire dans le quotidien « Le Parisien » daté du 16 février pour s’opposer aux visées du Medef. Il s’agit là d’un premier acquis de notre mobilisation. Il ne faut pas en rester là. Il faut amplifier la mobilisation à Paris et en régions pour mettre en échec les prétentions du patronat. Alors que la crise frappe l’ensemble du monde du travail avec son cortège de licenciements, il nous faut agir à tous les niveaux pour imposer d’autres choix. »

Pour connaître les initiatives qui vont nécessairement être prises dans les prochains jours (la prochaine séance de négociations sur l’assurance chômage aura lieu le 27 février au siège du patronat), on peut bien entendu suivre les informations de ce blog, ou se reporter au site www.fnsac-cgt.com).

Annexes 8 et 10 : Aurélie Filippetti prend position… ?

Dans un communiqué publié hier en fin de journée, les syndicats CGT Spectacles ont précisé :  « Lors de la séance de négociations sur l’assurance chômage qui a eu lieu ce jeudi 13 février au siège du Medef, la délégation patronale a maintenu ses positions les plus dogmatiques et les plus rétrogrades : baisse des droits pour tous, en particulier pour les salariés précaires relevant de l’activité réduite, les intérimaires ou bien encore les intermittents du spectacle. Pour les artistes et techniciens du spectacle vivant et enregistré, le patronat entend transférer le financement des annexes 8 et 10 à l’Etat. Or, les professionnels du spectacle n’ont pas choisi la précarité mais des métiers qui les y contraignent : ils et elles le payent cher, notamment en période de crise violente aggravée par les mesures d’austérité budgétaires. Le Medef et consorts ont choisi le bras de fer et refusé toute discussion de nos propositions. C’est pourquoi nous exigeons des engagements clairs du gouvernement afin que soient garantis les droits sociaux des salariés face à ce diktat patronal. »

… Et de conclure ; la fédération CGT du spectacle appelle les professionnels à participer aux assemblées unitaires (à Paris et en régions) qui vont être organisées dès les premiers jours de la semaine prochaine pour préparer une riposte d’ampleur et mettre en échec les prétentions patronales en particulier lors de la prochaine négociation qui aura lieu le 27 février prochain.

Par ailleurs, suite à l’occupation de locaux du Ministère de la Culture, la ministre Aurélie Filippetti tenait à redire en fin de journée « son attachement aux dispositions des annexes 8 et 10 », tout en réaffirmant que les décisions dépendaient des partenaires sociaux et de leurs discussions.

Une raison supplémentaire de renforcer la mobilisation !

Dernière heure : la première riposte

Depuis 13H ce jeudi 13 février, le hall de l’immeuble «Les Bons Enfants » du Ministère de la Culture et de la Communication a été envahi par près d’une centaine de professionnels du spectacle à la suite de l’assemblée générale qui a eu lieu en fin de matinée au théâtre Paris Villette. Une nouvelle séance de négociations sur l’assurance chômage a lieu actuellement au siège du Medef.

En cohérence avec les déclarations de la délégation Cgt, il s’agit là d’une première action en riposte aux prétentions du patronat qui vise un nivellement par le bas des droits de tous les chômeurs et qui préconise ni plus ni moins la suppression des annexes spécifiques 8 et 10. Les manifestants demandent une prise de position publique des ministres de la culture et du travail annonçant qu’ils ne valideraient en aucun cas le coup de force patronal visant à la suppression des annexes cinéma- spectacle.

Paris,  le 13 février 2014, 13H00

Le patronat contre les annexes 8 et 10

Décidément les masques tombent. Certes, dans l’esprit, il ne reste plus grand chose du système paritaire élaboré par les partenaires sociaux pour l’indemnisation du chômage… et s’il n’y avait eu les luttes l’addition serait lourde. Sous un gouvernement socialiste, les droits s’effilochent, les promesses se renient… Bientôt la fin pour les annexes 8 et 10 ? Voici ce que rapporte la CGT Spectacles des dernières négociations :

« Le patronat – Medef en tête – a transmis le 12 février une « proposition de document-cadre pour l’accord national interprofessionnel relatif à l’indemnisation chômage » qui s’en prend violemment aux droits des demandeurs d’emploi. Ainsi dans ce document il est recommandé, sous couvert d’équité, de reconfigurer  et de niveler  par le bas les droits de tous les chômeurs.

En fait, au nom du rétablissement de l’équité entre les demandeurs d’emplois, il propose ni plus ni moins que la suppression des annexes 8 et 10 applicables aux artistes et techniciens du spectacle vivant et enregistré, engagés par intermittence.

Dans le document, on peut ainsi lire : « Afin de rétablir l’équité entre les demandeurs d’emploi, il est proposé :

  • d’aligner le régime des annexes 8 et 10 sur le régime de droit commun rénové (mise en oeuvre de droits rechargeables) ;
  • de demander à l’Etat de prendre en charge le surcoût de ce traitement, s’il considère qu’il relève de l’intérêt général de mieux indemniser les demandeurs d’emploi aujourd’hui affiliés aux annexes 8 et 10. »

UNE RIPOSTE RAPIDE EST INDISPENSABLE s’écrit la CGT qui ajoute :  » Décidément, il est urgent de rappeler les engagements pris par Michel Sapin et Aurélie Filippetti devant les députés et lors du dernier Festival d’Avignon.

10 février : la culture marche !

Comme on le dit du bâtiment : quand la culture marche tout marche ! Il ne faut donc pas hésiter à marcher pour que ça marche,…, même (surtout) contre ceux qui nous font marcher !

C’est ce que nous avons commencé à faire, hier lundi 10 février, à Montpellier comme à Paris et dans 15 autres villes de France, devant le siège du PS héraultais, malgré la pluie, banderoles et pancartes déployées, intermittents du spectacle, salariés de la DRAC Languedoc Roussillon, représentants de l’Education Nationale, tous dans une belle unité, colère à fleur de mots relayée dans tous les discours, ceux de la CGT Spectacles à la pointe de tous les combats, comme ceux par exemple du Synavi (syndicat national des entreprises du spectacle vivant) dénonçant la « trahison du pacte républicain »…

Bien des oreilles, hier encore classées à gauche, ont du siffler… On ne les plaindra pas tant les mensonges et les reniements sont devenus monnaie courante ; depuis le sommet de l’Etat (où est la sanctuarisation de la Culture ?) jusqu’aux Régions où l’on se précipite, au nom de la décentralisation, pour brader le Ministère lui-même, certes nécessairement amendable mais aussi seul garant des engagements de l’Etat… Et que dire des reculs financiers constants à l’échelle des villes et des départements ? Dans le climat réactionnaire et obscurantiste qui caractérise bien des mouvements actuels, y compris dans la rue, s’en prendre à la culture peut être très bien perçu… On n’en est pas encore au « révolver » mais presque. Alors ?

… Alors ? Vous chantiez, vous jouiez, vous éclairiez, vous vous battiez pour la culture, et bien marchez maintenant !

Le point sur les négociations à propos de l’indemnisation du chômage…

Artistes et techniciens du spectacle sont particulièrement concernés par les négociations qui viennent de s’ouvrir entre représentants du patronat et syndicats de salariés à propos des conditions d’indemnisation du chômage en France. Voici ce que la CGT Spectacles a écrit après la première réunion :

 » Lors de la première « vraie » séance de négociation, nous avons eu droit à un exposé des chiffrages très orienté par la direction de l’Unedic : les annexes 4 (intérimaires), 8 et 10 (intermittents du spectacle) ouvrent des droits supérieurs à ceux des autres allocataires, un document pointe que certains demandeurs d’emploi « abusent » en restant précaires plusieurs années…

Le représentant du Medef a même repris l’antienne selon laquelle « l’Unedic n’a pas à financer la politique culturelle de la France ».

Il souhaite aussi mettre à la charge de l’Etat un régime de base de solidarité pour tous les chômeurs, l’assurance chômage intervenant alors comme une complémentaire… Une offensive du patronat pour se refaire une unité sur le dos des chômeurs, en particulier sur les plus précaires, les intérimaires et les intermittents du spectacle ? A quoi jouent le Medef et la Cgpme ? S’agit-il d’un chantage au cours des négociations sur l’assurance chômage pour obtenir encore plus de cadeaux du gouvernement lors des discussions sur le pacte de responsabilité ?

Les prochaines séances auront lieu les 13 et 27 février et le 13 mars. Nous appelons les professionnels du spectacle à la plus grande vigilance ! Nous réunissons nos instances en urgence pour décider des moyens de nous faire entendre bruyamment dès la prochaine date de négociation et rappelons les rendez-vous déjà programmés : rendez-vous fédéral dans la manifestation interprofessionnelle du 6 février et Marche pour la Culture du 10 février.

Afin de permettre la présence du plus grand nombre à ces appels, les préavis de grève des 6 et 10 février ont été déposées auprès de toutes les organisations syndicales d’employeurs. »

Pour une meilleure convention d’assurance chômage des intermittents

Alors que ce vendredi 17 janvier viennent de commencer les négociations pour le renouvellement de la convention d’assurance chômage, à l’échelle du pays et de l’ensemble des professions, voilà que l’on entend à nouveau les pires horreurs sur le régime « exorbitant » des intermittents du spectacle.

Pourtant, déclare la fédération CGT des syndicats du spectacle, tous les rapports sérieux – notamment celui, récent, de l’Assemblée nationale – montrent bien la réalité au-delà de la caricature :

* ce régime particulier au sein de la solidarité interprofessionnelle est nécessaire à l’exercice de professions de plus en plus précaires ;

* les comptes de l’Unedic sont surtout plombés par l’augmentation de la précarité dans le cadre du régime général ;

* supprimer les annexes 8 et 10 ne ferait qu’une « économie » de 320 millions d’Euros et non pas d’un milliard comme certains l’affirment, parce qu’une partie des allocataires se retrouveraient avec des droits plus élevés au régime général tandis que les plus fragiles perdraient toute indemnisation ;

* les retombées économiques du secteur culturel génèrent près de 6 % du PIB et, même si la culture et son apport à la société ne sont pas réductibles à cette seule donnée comptable, il est néanmoins vrai que le secteur produit aussi des richesses matérielles et représentent près de 700 000 emplois.

De même que les revendications de la Cgt portent l’ambition d’un autre régime d’assurance chômage capable de mieux indemniser les demandeurs d’emploi, de mieux aider à leur formation et de lutter contre la précarité, la Cgt Spectacle demande non seulement le maintien de l’existence des annexes 8 et 10 mais aussi un système d’indemnisation véritablement solidaire sur la base des revendications que le syndicat porte depuis 1995 et qui ont été popularisées par la plateforme du comité de suivi :

– annexe unique : techniciens et artistes ;

– 507 heures sur 12 mois ouvrant 12 mois de droits ;

– prise en compte de congés maternité et maladie ;

– prise en compte pour 169 H des heures de formation dispensées ;

– plafonnement mensuel du cumul allocations / salaires.

Dans un contexte où la Culture est fragilisée par les attaques budgétaires incessantes, la réduction des moyens à tous les niveaux,  la Cgt Spectacle appelle les professionnels du spectacle, du cinéma, de l’audiovisuel et de l’action culturelle à défendre unitairement leurs droits à une assurance chômage équitable, comme à défendre une juste indemnisation de tous les privés d’emploi, notamment le 6 février prochain lors de la journée d’action interprofessionnelle annoncée partout en France.

Putain ! ça fait mal !

Dans l’univers « hollandais » de cette fin d’année 2013, il est vrai que la lecture du journal « L’Humanité » est rarement réjouissante. Elle est pourtant indispensable pour ceux qui ont besoin de conforter leurs raisons de se battre, et les chemins à suivre pour… vaincre ! Au jour le jour !

On y trouve par exemple des infos qu’on ne trouve nulle part ailleurs. Ainsi, celle-ci, datée de ce dernier week end, et qui relève que « Le Printemps de Bourges », après les « Francofolies » il y a déjà quelques temps (en 2002), vient d’être vendu au groupe C2G, filiale de Morgane Production, un des grands groupes français de production audiovisuelle et événementielle. Budget de l’affaire (car c’en est une !) : entre 1,5 et 2 millions d’euros…

En avançant un peu plus dans l’info (internet c’est quand même utile au journalisme d’investigation), on apprend que les collectivités locales (région, département, ville), premières sollicitées, ont décliné l’offre de reprise. Sans doute avaient elles d’autres préoccupations en tête.

Vous avez sans doute entendu parler ces derniers mois d’une véritable « festivalisation » de la culture qui, dans l’univers « hollandais » déjà évoqué, allie (ou projette d’allier, car des luttes, même timides, se dessinent) la destruction du Ministère de la Culture et des DRAC telles que nous les connaissons (ô combien amendables il est vrai tant elles sont loin des réalités du terrain) au profit d’une sorte de régionalisation des compétences par l’intermédiaire des collectivités locales et des baronnies déjà en place. (Des députés socialistes ont même déposés des propositions de lois très précises allant dans ce sens…)

Ainsi les affaires culturelles seraient bien gardées : aux marchands la culture marchande qui pour l’essentiel s’appuie sur les industries culturelles, la télévision et ses produits dérivés,…, aux politiques la chasse au « mal-disants » culturels, ceux qui prétendent (quelle impertinence !) inventer, respirer, rêver la culture au jour le jour, au plus près des gens et de leurs émotions, alors qu’on sait bien, n’est-ce pas messioeurs les élus, qu’elle est avant tout outil de communication et vaseline de l’art officiel.

Que penser par exemple de la décision prise par la ville de Montpellier (Hélène Mandroux maire) de confier à Daniela Lumbroso, grande prêtresse de la chanson sur toutes les antennes de la télévision française, l’animation et la production de la Fête de la Musique, le 21 juin prochain à Montpellier, pour… 400000 euros ! Pas mal les montants des contrats de cession chez les riches ! C’en est presque écoeurant…

Bien entendu, comme c’est le cas depuis plusieurs années de crise et de délabrement de toute la société, un tel climat d’affairisme encourage les chevaliers d’industrie, aux plus ou moins grands pieds, qui se croient tout permis dans le domaine du spectacle aussi. Une triste image en est hélas actuellement donnée à Saint-Gély-du-Fesc, autour du festival Brassens.