C’était le week end dernier. Quoiqu’en affirmaient les médias locaux, l’annulation de « I love techno » était déjà dans les tuyaux… et nous n’étions ni informés, ni pas vraiment… concernés. En rangs serrés (50 personnes à Sainte-Croix de Quintillargues, avec le foyer rural le samedi, 50 autres à Nîmes dans une initiative du quartier Richelieu le « beau dimanche »), nous étions les artistes inconnus de la culture de proximité : les Zbroufs et leur sous-marin… John, ici, le Cabaret du Vin, là, avec bien sûr le soutien résolu de l’Acte Chanson et des publics ravis, enthousiastes.
… Etrange sentiment en vérité d’être à la fois au coeur d’une véritable aventure artistique, de plus en plus proche des gens, que ce soit en milieu rural ou urbain… mais aussi à l’écart quasi absolu d’une culture dominante vouée à la multitude et à l’absence de sens, et finalement par cela même rendue impossible.
Reconnaissons volontiers que les moyennes d’âge des événements dont il est ici question, ne se superposaient pas vraiment, traduisant même leur appartenance à des mondes différents, quasiment opposés, s’ignorant les uns les autres avec persistance et quasi brutalité… Est-ce un mal ? Une nouvelle difficulté ? Les soubresauts ultimes du monde en train de changer ? Si quelqu’un en doute, qu’il sache que nous continuerons de chanter, c’est au moins presque aussi indispensable que de respirer !