Contre les renoncements et les mesures d’austérité : journée nationale d’action le 20 décembre

Devant la gravité de la situation promise avec la baisse sans précédent du budget de la Culture, le SFA (Syndicat Français des Artistes) communique : 

Malgré les engagements de « sanctuarisation » pris par le candidat à l’élection présidentielle François Hollande, le budget du ministère de la culture et de la communication va connaître en 2013 une baisse sans précédent depuis 1981. Cette dernière amplifie donc les diminutions du budget de la Culture en euros constants depuis plus de 10 ans. Et on nous promet pire en 2014 et 2015 !

L’audiovisuel public et les grands opérateurs nationaux -Opéra National de Paris, Comédie Française, CNC – sont les plus durement touchés. Ces derniers vont en effet voir leurs subventions diminuer sur 3 années (entre 1 et 2,5% par an). Le budget alloué aux arts plastiques, bien que globalement préservé, subit une diminution du fait du transfert de nouvelles charges. Au-delà des répercussions sur les rémunérations, les conditions de travail et l’emploi, ce sont également les missions de service public, l’accès aux oeuvres du plus grand nombre, et la diversité des créations artistiques qui vont en souffrir.

Ces coupes budgétaires, auxquelles s’ajoutent celles des collectivités locales et territoriales, sont inacceptables. Toutes les structures de production et de diffusion seront affectées, quelle que soit leur taille, au détriment de l’emploi des artistes, réalisateurs, techniciens, personnels administratifs, ouvriers, permanents ou intermittents, et de la situation économique et sociale des auteurs et artistes plasticiens.

L’objectif de porter le budget de la culture à 1% du budget de l’Etat s’inscrivait dans une ambition globale pour une politique culturelle digne de ce nom. Si nous le laissons faire, le gouvernement le ramènera à 0,66 % l’année prochaine. Cette baisse que l’on présente comme une participation de notre secteur à l’«effort national » ne représente qu’une part dérisoire du budget de l’Etat. Est-elle en train de révéler bien plus profondément que la culture n’est plus un projet central pour les pouvoirs publics ? Cette explication ne saurait satisfaire ni les professionnels du spectacle ni les besoins du pays. Que seront demain les projets de loi annoncés (loi d’orientation sur la création, de décentralisation, d’éducation artistique à l’école, sur l’audiovisuel public et les différentes missions initiées, sans aucun moyen pour les financer ?

Dans le même temps, l’Etat abandonne ses devoirs sociaux, en prenant une part active pour contrarier l’aboutissement de certains accords collectifs dans le secteur du cinéma, du doublage ou du spectacle vivant où des textes signés restent des mois, bientôt des années, sans être « étendus » ! Par ailleurs, une mission parlementaire sur les métiers artistiques expertise actuellement les conditions d’accès des artistes à l’assurance chômage en oubliant apparemment de s’intéresser aux techniciens du spectacle et de l’audiovisuel ! A la veille de la renégociation de la convention d’assurance chômage nous n’accepterons pas la mise à mal de l’annexe 8 souhaitée par le Medef et ses alliés.

La Culture n’est pas un supplément d’âme que l’on peut sacrifier en période de crise, mais un secteur dynamique qui irrigue artistiquement, intellectuellement, économiquement, toute la société et contribue à lutter contre toutes les formes d’intolérance et d’inégalité. Il est temps de s’opposer à cette politique de régression culturelle et sociale.

C’est pourquoi, nous appelons à des débrayages dans les entreprises et à nous rejoindre le jeudi 20 décembre afin de faire entendre nos voix et de soutenir nos revendications, qui seront relayées par nos représentants au Conseil National des Professions du Spectacle présidé par Aurélie Filippetti. Quel que soit le gouvernement en place, nous ne renoncerons jamais à une politique culturelle ambitieuse et à vivre de nos métiers !

POUR LA SANCTUARISATION DES CREDITS DE LA CULTURE ET DE L’AUDIOVISUEL PUBLIC.POUR L’EMPLOI, LES SALAIRES, LES CONVENTIONS COLLECTIVES ET LES DROITS SOCIAUX : RASSEMBLEMENT EN LANGUEDOC-ROUSSILLON A 10H30 A LA DRAC LR, 5 RUE SALLE-L’EVEQUE A MONTPELLIER »

Quand la réalité se moque de la fiction

Le voici de retour notre « Jean-Pierre président », chroniqueur émérite de ce blog, toujours aussi interpellé par les étrangetés de notre monde et les violences de son quotidien… Et comment ne pas l’être par la pornographie galopante, omniprésente, que véhicule internet ?

Le mois dernier, voulant jeter un coup d’oeil sur le blog de l’Acte Chanson, je tapais distraitement : acte ch. Qu’avais-je fait ? Aussitôt je vis apparaître acte chekchuel et sur  l’écran s’afficher tous les sites osés auvergnats ! « le kama fouchtra », « Trois gaillards chez Giscard », « La bergère légère de Chamalières » et « le chamelier charmeur », « Au son de l’accordéon, avale et rie », Viol et vice à Volvic », etc…

Quelques temps après voulant connaître l’actualité de notre ami Gino de Zarlo, j’eus la naïveté de taper tout simplement italiano pour il canto italiano et paf – c’est le cas de le dire – l’écran fut aussitôt envahi par les impressionnantes filmographie et anatomie de l’illustre Rocco Siffredi.

Plus tard encore, je décidais d’écouter la belle chanson de Hervé Tirefort « les valseuses de Strauss-Kahn ». Je tapais donc Strauss-Kahn Tirefort. Hélas j’appuyais en même temps malencontreusement sur la barre d’espaces et je me retrouvais avec un Strauss-Kahn tire fort dont je pus aussitôt mesurer la violence… Car là – Saint Clair priez pour moi – ce fut l’apocalypse. Heureusement tout à coup « j’ouvris les yeux, l’aube était bien réelle, cher Sully Prudhomme, j’avais fait un cauchemar.

La semaine suivante dans un journal du Lot et Garonne j’appris que dans une école de Marmande des élèves faisant des recherches sur la toile étaient tombés avec leur instituteur sur une avalanche de sites pornographiques… N’écoutant que son courage, l’enseignant avait du arracher la prise de l’ordinateur pour arrêter le flux obscène. Décidemment, il n’y a pas que dans mes rêves torturés et tortueux qu’internet n’est pas très net.

Souvenir de Montpellier Temps Chante

 

Pour inaugurer cette capacité nouvelle de publier aussi des images animées sur ce blog, voici quelques extraits du concert que j’ai eu l’occasion de donner lors du festival montpelliérain Montpellier Temps Chante, salle Pétrarque vers le milieu du mois de juillet dernier. En remerciant Lucy Fauveau pour l’enregistrement et le montage de ces images, mais aussi tous les amis de l’Acte Chanson qui ont permis que ce festival se déroule au mieux. Oui ! Décidemment merci : c’est bien la chanson d’auteur qui était à l’honneur !

Yamari Cumpa n’est plus…

[audio:http://www.actechanson.fr/wp-content/upload/08-Aoniken.mp3|titles=08-Aoniken]Vingt jours déjà que notre ami, notre camarade, notre frère Yamari Cumpa est mort. Vingt jours où nous ne savions pas qu’il avait choisi, dans la solitude d’une chambre à Buenos Aires, de mettre fin à ses jours… La nouvelle pourtant nous est parvenue ce matin et elle n’en a pas été moins effroyable.

Yamari je l’avais vu une dernière fois la veille de son départ, après un ultime concert montpelliérain, aux côtés d’Hugo Diaz Cardenas, chargé d’amitié et de confiance… Yamari je le connaissais depuis mes premières années militantes, dans les années 70 où le groupe Quimantu (Chango était là lui aussi) nous apportait toute la magie de la musique des Andes…

Et puis les années ont passé, et ensemble nous avons mené bien des combats, provoqué l’espérance…

Yamari il est vrai n’était pas un homme facile, rempli d’exigences et parfois de sévérité, complexe, austère,…, mais quand il prenait sa guitare et qu’il se mettait à chanter son Argentine, un autre homme surgissait, confiant et chaleureux, un homme, un artiste, que nous aimions, mais que, peut-être, nous n’avons pas su suffisamment entourer, comprendre… Tant de choses nous dispersent, nous éloignent !

Adieu Cumpa ! Je pense à ta famille, je pense à tous ceux qui souffrent à présent de savoir qu’ils ne vont plus te voir et t’entendre.

Les Pussy Riot et le peuple Dong

Attention ! Pensée unique s’abstenir !… D’accord Poutine est un drôle de mec pour qui je ne ferais pas campagne, pas plus que pour Sarkozy hier, Cameron ou Merkel aujourd’hui, et même Obama dans sa version « chef de la plus grande démocratie du monde »… Tous ces « puissants » qui prétendent en permanence nous dire ce qu’il faut penser, faire ou approuver, me laissent un goût très désagréable en bouche… Tous ! Et ce ne sont pas les rois d’Arabie, les princes pourris d’argent des états islamiques du golfe (grands défenseurs de nos valeurs démocratiques comme chacun sait, en Syrie, après la Lybie et quelques autres…) qui me soigneront l’appareil digestif. Au contraire ! Ils ajoutent aux relents vomitifs qui me travaillent ces derniers temps…

Donc, je n’aime pas Poutine et le rôle qu’il tient dans l’ex-URSS, la façon dont il le conçoit et le mène, sans grand respect pour son peuple, je crois.

Pour autant je n’aime pas non plus – et c’est un euphémisme ! – les grandes campagnes de bonne conscience dans lesquelles les médias aux ordres, les classiques comme les nouvelles, les TF1, Figaro, BHL, Madonna, Twitter, Facebook, etc… ne cessent de vouloir nous entraîner, à l’échelle universelle désormais.

Pour tout dire, l’empressement du monde au secours des Pussy Riot aurait même plutôt tendance à m’éloigner d’elles (pauvres punkettes manipulées peut-être), et je ne suis pas sûr que le peuple Dong du sud de la Chine, dont toute la vie depuis le VIème siècle est scandée par des chansons, apprenant ce qu’elles en faisaient, ne déciderait pas aussitôt de s’autocensurer et de se taire…

Il reste qu’on pourrait aussi envoyer la police sud africaine à Moscou pour régler tout ça !

Saturation !

Un mois presque exactement que je ne me suis pas exprimé sur ce blog, un mois sans annonce ou commentaire, sans billet ou interview, sans un nouvel onglet où développer un événement… Certains penseront peut-être que j’étais en vacances et que je prenais mon temps – le bon ! – pour vous abreuver à nouveau de nouvelles et de faits… ?

Et bien non ! D’une part en ce mois de juillet 2012 j’ai dû beaucoup donner sur le terrain, multipliant les concerts et les événements, en préparant beaucoup d’autres,…, D’autre part j’ai éprouvé, à l’égard de mon ordinateur, un sentiment de saturation renforcé par les multiples sollicitations dont nous sommes l’objet : les forums Brassens, « Si ça vous chante » (le blog de Fred Hidalgo), le Grenier des artistes, sans oublier les multiples et divers messages Face Book, ceux de Trinque Fougasse, de l’ASEREF, de l’assos-thaumate ou de Copihues… les contacts réguliers des copains et / ou de ceux avec qui l’on travaille…

Quelquepart je dis : Stop ! A part quelques publicités ou documents administratifs, ma belle boîte aux lettres (qui date de mon grand-père, en 1958), reste désespéremment vide, mais la boîte de réception de ma messagerie électronique déborde et m’envahit. Je ne suis certes pas le premier à le dire, mais il est vrai que les trois-quarts des messages que je reçois, via internet, ne m’intéressent que très moyennement, voire pas du tout (et je ne parle pas de ceux que j’ai évoqués ci-dessus)…

Y’a-t-il moyen de sortir de cet engrenage ? De cette espèce de folie qui n’est pas toujours douce ?… Et s’il fallait, au contraire, en passer nécessairement par là ? Que vais-je faire d’ailleurs dans les heures qui vont suivre sinon parler ici de ce que avons fait et de ce qui va arriver ?

Alors ? Tant pis pour ceux qui vont me demander – c’est arrivé quelquefois – d’arrêter ? Aprés tout, c’est peut-être le prix de la modernité !

Pétrarque c’est maintenant !

Comme la presse l’indique assez généreusement, le festival Montpellier Temps Chante débute aujourd’hui… A la salle Pétrarque et dans une dizaine de salles montpelliéraines (cf le site www.montpellier-temps-chante.fr)

A la salle Pétrarque, l’Acte Chanson ouvre le bal (à 18h) avec un groupe venu de Manosque, le groupe MALAURIS qui, depuis plusieurs années, tourne un peu partout en France, avec de la belle chanson française. Ici ils nous présentent leurs créations… Leur succédera (à 20h) notre ami Julien Heurtebise qui, avec l’accordéoniste Laurent Borel, offrira les chansons de son dernier disque « Cordes et lames »… Enfin (à 22h) le Trio Vertigo nous fera découvrir son univers vocal extraordinaire construit autour des compsitions de Jean Tricot… (Voir l’onglet ci-contre Montpellier Temps Chante pour tout savoir du programme)

De belles soirées chansons en perspective pendant près de quinze jours.

Entrées 8€ et 5€. Renseignements 06 75 24 14 47 (pour l’ensemble du festival); 06 81 05 74 56 (pour la salle Pétrarque).

Toutes les chansons à Montpellier Temps Chante !

La Gazette encore ! Accrocheur, mais cahotant… car comment expliquer autrement que l’info concernant le groupe Malauris (qui vient de Manosque pour se donner à découvrir à la salle Pétrarque) ait disparue des annonces gazettières ?

Montpellier Temps Chante commence lundi

Paru dans Midi Libre ce matin… Un programme d’une variété étonnante liée aux principes mêmes de ce festival hors normes bâti sur le modèle du festival off d’Avignon et réservé à… toutes les chansons !

Quant à nous, nous vous attendons salle Pétrarque dès lundi à partir de 18h.