Même si vous vous en foutez…

jacques55.jpgEt si on avait besoin d’une presse véritable ? De journalistes à la hauteur prêts à toutes les vraies investigations ? D’organes (c’est vrai aussi pour les radios et les télés) ayant banni la complaisance et la courtisanerie pour l’exercice assumé d’un métier difficile, exigeant, et parfois même dangereux ?… Je laisse à d’autres le soin de filer la métaphore dans les domaines (extrêmes !) de la politique et du social. Y’a de quoi faire !… Qu’on me permette seulement de m’interroger sur le domaine artistique et culturel…
De quel droit ? Je pourrais simplement répondre : celui du citoyen, mais je me permets de rajouter que j’ai été moi-même journaliste pendant plus de vingt ans, et que, ce blog en est le témoignage quotidien, je suis un gros consommateur de presse écrite (beaucoup moins d’audiovisuel) et pas seulement à propos de chanson d’ailleurs, même si c’est cela qui me passionne et m’amène aujourd’hui à ces interrogations.
En vérité, depuis plus d’un an aujourd’hui, je fais en effet ici une revue de presse quotidienne : « la revue chansons du grand Montpellier » où je collecte systématiquement tout ce qui concerne la chanson dans notre région : grands et petits événements, vedettes et anonymes, infos artistiques ou « people », etc… Or quelle leçon (hélas !) puis-je en tirer ? Que cette lecture, cet effort presque compulsif, est impitoyable et que, sur les quinze derniers mois, c’est encore plus terrible : la chanson aujourd’hui n’existe que promue par les marchands, « produite » comme on dit… Ni passion, ni métier, ni art, la chanson se juge à la seule aune de l’argent-roi,…, et les résultats ne se sont pas faits attendre : hors les articles de complaisance pour les vedettes du showbiz, seules quelques « étoiles » locales intermittentes ont droit à la plume vaselinée des folliculaires de service… Le reste n’existe pas !
Et bien, l’envie me taraude de leur rendre désormais la pareille et de le dire. Car comme on le chantait en mai 68 : « Même si vous vous en foutez, chacun de vous est concerné. »
Vive la chanson !

Jacques Palliès

La mort de Jean Ferrat

photo_ferrat.jpgBrutale, la nouvelle vient de nous parvenir : Jean Ferrat est mort, décédé à l’âge de 79 ans à l’hôpital d’Aubenas. Sans doute en saurons-nous davantage dans les prochaines heures et les prochains jours, mais le fait est là qui nous remplit d’une profonde émotion.
Car ma route, notre route d’artistes, restera marquée à jamais par le poète vivant en Ardèche, lui qui nous avait encouragés lorsque nous avions choisi de lui rendre hommage à travers une trentaine de ses chansons… « C’est toujours un plaisir pour moi d’apprendre que mes chansons vivent leur vie encore et encore » nous écrivait-il alors… Oui ! Bien sûr il restera de lui toutes ces chansons qui ont accompagné nos vies depuis près de 60 ans et qu’on redécouvre chaque jour comme des évidences…
Il restera aussi de lui une sorte de conscience que nous étions sûrs de retrouver à chaque coup dur, à chaque moment important… Et jusqu’à cet appel récent à soutenir le Front de Gauche aux élections régionales…
Cet homme sans doute n’était pas parfait, mais il a cotoyé tant de choses, affronté tant de périls, tant subi l’insulte et le dénigrement qu’il a su transformer en leçons de vie, que je (que nous) ne pouvons en retenir que le merveilleux de son chant. Quelle leçon pour un artiste que d’avoir su ainsi transmettre en poésie (en chansons) les cris du plus grand nombre ! Cela seul compte et comptera.

Extraits de « Un amour cerise » à écouter dans notre rubrique les vidéos

La chance historique d’un lieu entièrement dédié à la chanson sur Montpellier

Les lecteurs de ce blog le savent, la chanson souffre gravement, et ce depuis plusieurs années, de l’absence d’un lieu dédié sur Montpellier. Or nous venons d’apprendre par la lecture de la presse locale (Hérault du Jour, Midi Libre) que le théâtre Pierre Tabard se retrouve une nouvelle fois à la croisée des chemins concernant son avenir… Nous pensons que (tous droits et intérêts privés étant respectés) cela peut-être une véritable chance pour la chanson et nous venons d’ailleurs d’adresser le courrier suivant à l’adjoint chargé de la culture, Mickaël Delafosse :

 »Suite aux informations parues dans la presse, l’Acte Chanson et moi-même sommes prêts à relever le défi d’animer et gérer un lieu entièrement dédié à la chanson à Montpellier.
Montpellier souffre beaucoup de l’absence d’un tel lieu (seul le théâtre Gérard Philipe aujourd’hui…) et, pour l’avoir expérimenté, je sais que Pierre Tabard (Lakanal !) peut être un véritable écrin pour la chanson… et les arts de la proximité (conte, poésie).
Nous sommes donc candidats pour un lieu ouvert sur la ville et ses artistes, mais aussi attentif à ce que la chanson (dans toute la francophonie), le conte et la poésie peuvent apporter de nouveau et de fort dans la création artistique actuelle.
Bien entendu nous avons déjà en tête les grandes lignes d’un tel projet dont on peut par exemple imaginer une direction artistique associant un créateur expérimenté et un jeune issu de la grande mouvance créatrice de ces dernières années,…, un lieu inscrit dans les grands réseaux de la chanson française (hors des circuits de la variété), avec une priorité donnée aux créations régionales, un soutien résolu aux aventures créatrices qui associent les arts, mais aussi une large politique d’accueil…
Tant pour la gestion que pour l’administration quotidienne et la communication, le projet pourrait s’appuyer sur l’équipe mise en place au fil des années par notre association. De même sur le plan technique…
Dès aujourd’hui nous prenons contact avec le propriétaire du bail pour lui exposer nos idées et nous souhaitons que la ville notamment mais aussi l’ensemble des structures culturelles institutionnelles nous apportent leur soutien.
Comme nous le disions en commençant ce courrier : c’est une chance historique ! »

N’hésitez pas à dire votre soutien à ce projet.

Jacques Palliès

Tout ce qui est dégueulasse…

Bien sûr on aurait dû se méfier, se souvenir que Klaus Barbie (Klaus Barbarie !) était le pire des salauds malgré son nom de poupée… Mais non ! On s’est dit : c’est la fameuse exception, celle qui confirme toutes les règles, Klaus est un très joli prénom. Dans l’est, la Santa Klaus c’est la fête des cadeaux. Klaus c’est Saint Nicolas au prénom plein de promesses, surtout électorales… Vous savez, ce père Noël qui récompense en même temps les enfants sages et les banquiers, celui qui sort à la fois les jouets de sa hotte et les milliards de son chapeau… Et pourtant, Klaus c’était aussi cette tempête qui avait ravagé le sud ouest, saccagé toute une région… Oui ! on aurait dû se méfier…
Xynthia, elle, avec son prénom exotico-érotique, nous faisait rêver. D’où venait-elle ? On l’imaginait fille du Brésil (prononcez Chintia, comme chaleur), partie des favellas pour danser la samba et le be bop à Lulla à moitié nue au Carnaval de Rio, puis nous mener par le bout de tout jusqu’aux confins de l’extase la plus sauvage… On se voyait prêt à tout quitter, pour elle et sa peau pain de sucre… d’orge.
Hélas, mille fois hélas, la mariée était trop belle : Xynthia n’était pas une promesse de plaisirs des sens, c’était une certitude de deuils et de malheur. C’était une harpie, une gorgone, une tueuse. Elle a, la semaine dernière, tué plus de 50 personnes dans l’ouest de la France, noyant tout sur son passage…
Comme l’écrit Allain Leprest : Tout ce qui est dégueulasse porte un joli nom !

Y’a des jours comme ça !

JPallies.jpgOui ! Y’a des jours comme ça ! Tu te réveilles reposé après une bonne nuit de sommeil. Dehors ça giboule toujours, mais il fait supportable : le printemps ou presque.
Ton premier journal te rappelle que l’équipe de France de football a été ridicule la veille au soir face à l’Espagne, mais tu supportes. (Après tout que les « stars » du foot soient copieusement sifflées, ça rassure : faut qu’ils le gagnent leur pognon… Et finalement dommage que ça n’arrive pas plus souvent dans le showbiz aussi)…
Dans le dedans de ta tête tu te dis que ça va être le moment d’écrire à Michaël Delafosse, l’adjoint à la culture de Montpellier. Que, sans être énervé ni méchant, tu vas pouvoir lui dire, calmement, que ce qu’il fait ne va pas. Exemples : Ta subvention annuelle ? sucrée pour plus de la moitié ! Tes initiatives militantes (Voix Libres, la chanson d’auteur salle Molière pour la fête de la Musique, Chansons sous les étoiles à Dionysos…) ? liquidées ! (Et je ne parle pas de notre long combat pour accueillir de la chanson d’auteur à Montpellier… Y’a plus de salles dignes de ce nom dans la ville)… Tes créations enfin ? Plaisanterie, la ville n’a pas vocation à soutenir la création artistique, même en aidant simplement à la diffusion. Rien de méchant quoi ! Juste la vérité… peut-être même à discuter.
Et puis, patatras ! Fin du « petit beau » sur la ville. Voilà la tempête qui se lève : Xynthia ! ou presque !
Première alerte, un titre (j’ai la faiblesse de commencer toutes mes journées par la lecture attentive de la presse) : Le monde culturel derrière Frêche avec aussitôt le rappel de la liste complaisante de ceux (les nantis !) qui le soutiennent et jusqu’au nouveau… CRACC bien sûr qui, depuis plusieurs jours déjà, te pose un gros problème puisque ton syndicat en est partie prenante, que nous avons même annoncé ici sa naissance au vu de sa plateforme revendicative,…, et qu’il s’est finalement révélé n’être qu’un sous-marin au service du bientôt ex-président de la Région. Les responsables élus de ton syndicat vont-ils réagir ? Hélas ! tu en doutes soudain, et les battements de ton coeur s’accélèrent même quand tu vois un peu plus loin dans un article sur les nouvelles tronches des élections régionales les visages de tant d’opportunistes, calculateurs, hypocrites, que tu as croisés depuis tant d’années sur ta route… Quand tu lis ailleurs que les idées que tu défends sont aussi relayées par des gens pour lesquels tu n’as aucun respect, bien au contraire, et que tu t’aperçois qu’au fond de toi, tu rumines depuis plusieurs heures (tu n’en avais même pas conscience puisque tu as dormi) qu’une fois encore « on » veuille du tout festif pour conclure la campagne et que c’est un recul culturel. (Oui ! Je hais le tout festif dont l’aboutissement logique est Ricoune ou Rémi Gaillard…)
Enfin, crotte sur le caca, tu mesures une fois de plus qu’alors que le spectacle sur lequel tu bosses depuis des semaines, des mois, arrive à maturation (l’avant-première est dans trois jours) il ne mérite que quelques lignes, autant dire rien, dans les médias…

Stop ! Tirons l’échelle ! La boucle est bouclée, n’est-il pas ?
… Au fait, rassurez-vous : je ne retourne pas me coucher. J’ai un billet d’humeur à publier… et des batailles à mener !

Dites : Culture ! (2)

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N’en doutez pas : ça discute ! Et même si les termes du débat peuvent parfois paraître faussés (manipulation, clientélisme), d’une certaine façon : ça avance ! Toute discussion est bonne à prendre, même si parfois elle semble mettre en cause des acquis dont on ne pouvait imaginer la perfectibilité, des structures apparemment intouchables (presque par définition) et jusqu’à des personnalités qui se retrouvent sur la sellette alors que leur dévouement est total et reconnu…
Ainsi va la vie en période électorale et on s’en réjouira. Rien de pire que les dogmes, les royaumes, les dieux !
Alors voici encore quelques pièces personnelles mises au dossier Culture (je ne recule pas devant certaine majuscule).
Parce que les fondements d’une politique culturelle sont pour moi ce qu’ils sont (voir le billet précédent), je m’inscris résolument contre les politiques d’excellence, pour la valorisation des cultures de proximité, contre la marchandisation et la soumission aux industries du divertissement, pour l’inscription de la Culture dans l’économie sociale, pour la mise en œuvre donc d’un véritable service public qui non seulement s’adresse au plus près des gens et des besoins, mais favorise activement la création et redonne au spectacle vivant une place légitime et équilibrée (à l’égard par exemple de la mise en valeur de notre patrimoine…). Tout ceci dans la reconnaissance du travail des professionnels et l’évidence des pratiques amateurs…


… Mais oui ! Je vous entends : il y a plein d’autres choses à dire !

Dites : Culture !

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Les périodes électorales ont ceci de « bon » qu’elles permettent (malgré tout) de se poser un certain nombre des questions habituellement occultées ou considérées comme résolues par les élus…
Ainsi les élections régionales de mars 2010 qui (re)mettent en avant les questions culturelles. Contrairement aux départements par exemple les régions ont en effet compétence en la matière et ne se privent pas d’en user (entre 2,5 et 4,5% des budgets régionaux lui sont consacrés)… En Languedoc comme ailleurs.
M’est-il possible, au royaume des évidences assénées, de redire ici ce que devraient être les fondements d’une politique culturelle ?
1- Considérer la culture comme un droit de l’homme d’aujourd’hui pour son épanouissement personnel et son inscription dans la société
2- La culture doit s’affranchir de deux tutelles : l’argent qui fausse les perspectives et… la « politique » qui tend à instrumentaliser les élans
3- Même dans son acception la plus large, priorité absolue doit être donnée à la création, à la recherche
4- Dans le rapport au public il s’agit de ré-inventer un échange et un partage qui ne soit pas de stricte consommation
5- Les politiques culturelles chargées de mettre en œuvre ces fondements doivent être définies et menées en collaboration avec l’ensemble des acteurs culturels.

… Macarel ! on est loin du compte !

Enfin de la chanson !

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Mais enfin, comment avais-je pu me faire peur à ce point en constatant depuis plusieurs semaines que la chanson disparaissait de Montpellier ?
Je parle de la chanson, la vraie, celle que l’on découvre aux détours d’une petite salle, d’un cabaret, d’un foyer rural, d’une MJC, la seule véritable, à l’opposé des produits marchands, qui nous surprend, nous interpelle, pour finir par nous emporter sur l’aile d’un sens nouveau, d’une émotion inattendue…
Voilà en effet que semaine chansons ne se sera jamais annoncée aussi riche et chargée en exploration nécessaire, curiosité, esprit de découverte… En vérité je réalise soudain que c’est cela la première chose à faire quand on veut se battre pour la chanson, pour sa vitalité, ses richesses : être ouvert à l’autre, son invention, ses secrets, la totalité de son travail d’artiste qui se moque de la gloire et du succès mais offre l’oeuvre, le grand trésor de l’art dans son inextinguible faculté à nous conduire au dépassement, à nous ouvrir les portes de mondes inconnus mais qui, soudain, deviennent nôtres…
Un tableau, un livre, une chanson… et devenir différents !
Réjouissons-nous les amis. Même si personne ne l’a réellement voulu, voilà bien longtemps que semaine ne nous aura autant donné la possibilité de devenir différents ! Veuillez noter s’il vous plaît (et tant pis si je me répète) :
– mardi : François Gaillard (et Cédric) au théâtre Gérard Philipe
– jeudi (et vendredi) : Guilam dans le même lieu
– vendredi : Scotch et Sofa salle des Rencontres à Castelnau
– samedi : les Zbroufs (et leur sous-marin… John !) encore à Gérard Philipe.
Bonne exploration à tous : vous êtes chez vous !

Frêche cancans

Crying Freeman vous connaissez ? C’était d’abord un manga, puis c’est devenu un film racontant les aventures d’un tueur à gages qui verse une larme après avoir occis ses victimes… Cela ne vous rappelle rien ? Dernièrement Georges Frêche déclarait qu’en politique il fallait tuer ( !) et que lui il tuait le premier, même si après il versait une larme ( !)… Vous l’avez compris : le président de la Région se prend pour Crying Freeman. Il se voit sans doute déjà sur les écrans ou à la télé. Lorsqu’il parlait de Fabius je suis sûr qu’il voulait dire que si ce dernier avait un visage pas très catholique, c’était comparé à lui-même… Et d’ailleurs je verrai bien Georges Frêche dans un rôle de flic quelque part entre Navarro et l’Homme de Fer…
Oui ! nous avons à la présidence de la Région un grand comédien, comme son copain Depardieu qui fait le soutien-Georges (120 bonnet C) dans la presse. Or si notre Gégé national est un boulimique de rôles et veut tout jouer (de Barbe Bleue à Bernadette Soubirous), notre Jojo régional a le même appétit d’ogre. Tous les deux devaient d’ailleurs se retrouver sur scène dans les Confessions de Saint-Augustin… Mais le spectacle n’a pas pu se faire car tous les deux visaient le même rôle (St Augustin ou les Confessions ?)…
En vérité Georges Frêche qui a plus d’une corde à son arc s’est lancé depuis longtemps dans le spectacle. En tant qu’humoriste il pratique à la perfection le stand up et ses prestations, la plupart du temps retransmises à la télévision, lui valent un succès fou. Il est (presque) de la race des Coluche, Timstit, Bedos, Guillon ou Déproges balançant les blagues les plus grinçantes pour choquer les esprits bien pensants. Par exemple je suis sûr que mon pauvre père qui a passé cinq ans de sa vie dans les stalags, puis à Berlin, en espérant qu’une bombe ne lui tomberait pas sur la tête, a dû se retourner de rire dans sa tombe à l’écoute de la vanne sur les prisonniers de guerre français allant en Allemagne pour sauter les gretchens…
Quoiqu’il en soit Martine Aubry commet une grosse bourde en ne reconnaissant pas Frêche comme représentant du Parti Socialiste, car il est d’évidence un potentat soutenu par des potes en tas (autour de l’association « Touche pas à mon potentat »). Or on se rend compte en le voyant marcher qu’il est de plus en plus un potentat impotent… Alors comment pouvez-vous oublier chère Martine que l’impotent c’est la Rose ?

Ubu et les nantis

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… Et donc les barons levèrent leurs épées de bois et leurs hanaps en plastique et allèrent se mettre à genoux devant le roi. Ce sont les gens de la culture s’écria un palotin. Le roi hésitait : Je ne les ai donc pas tous passés à la trappe songeait-il en se souvenant soudain que ce n’étaient là que quelques capitaines Bordure qu’il avait épargnés pour surveiller son domaine… Des nantis ! ricana-t-il sous son masque, car il pouvait tout se permettre en leur présence. Aucun ne renacla. Tous proclamèrent au contraire leur profonde amitié et déférence qu’ils firent aussitôt savoir au peuple…
Celui qui balaie emporta la nouvelle qui indifféra dans l’ensemble. Mais certains s’indignèrent et rappelèrent que ce n’était après tout qu’un roi de papier… et de passage, et qu’il était peut-être temps de parler d’autre chose, au carrefour de toutes les phrases et de tous les mots, de tous les espoirs et de toutes les chances, de tous les éclats et de toutes les noblesses de l’âme, de tous les partages et de toutes les vertus…
Non ! Pas les vertus ! hurla le roi un peu plus tard en passant à son tour à la trappe