Et si on avait besoin d’une presse véritable ? De journalistes à la hauteur prêts à toutes les vraies investigations ? D’organes (c’est vrai aussi pour les radios et les télés) ayant banni la complaisance et la courtisanerie pour l’exercice assumé d’un métier difficile, exigeant, et parfois même dangereux ?… Je laisse à d’autres le soin de filer la métaphore dans les domaines (extrêmes !) de la politique et du social. Y’a de quoi faire !… Qu’on me permette seulement de m’interroger sur le domaine artistique et culturel…
De quel droit ? Je pourrais simplement répondre : celui du citoyen, mais je me permets de rajouter que j’ai été moi-même journaliste pendant plus de vingt ans, et que, ce blog en est le témoignage quotidien, je suis un gros consommateur de presse écrite (beaucoup moins d’audiovisuel) et pas seulement à propos de chanson d’ailleurs, même si c’est cela qui me passionne et m’amène aujourd’hui à ces interrogations.
En vérité, depuis plus d’un an aujourd’hui, je fais en effet ici une revue de presse quotidienne : « la revue chansons du grand Montpellier » où je collecte systématiquement tout ce qui concerne la chanson dans notre région : grands et petits événements, vedettes et anonymes, infos artistiques ou « people », etc… Or quelle leçon (hélas !) puis-je en tirer ? Que cette lecture, cet effort presque compulsif, est impitoyable et que, sur les quinze derniers mois, c’est encore plus terrible : la chanson aujourd’hui n’existe que promue par les marchands, « produite » comme on dit… Ni passion, ni métier, ni art, la chanson se juge à la seule aune de l’argent-roi,…, et les résultats ne se sont pas faits attendre : hors les articles de complaisance pour les vedettes du showbiz, seules quelques « étoiles » locales intermittentes ont droit à la plume vaselinée des folliculaires de service… Le reste n’existe pas !
Et bien, l’envie me taraude de leur rendre désormais la pareille et de le dire. Car comme on le chantait en mai 68 : « Même si vous vous en foutez, chacun de vous est concerné. »
Vive la chanson !
Jacques Palliès