Oui ! Tout arrive ! Voilà que nous publions un agenda à jour non seulement de nos spectacles, mais aussi des événements ou autres manifestations qui nous intéressent… Pas mal non pour un début d’année. Bon d’accord il ne s’agit pour l’instant que du premier trimestre 2011, mais croyez-nous : le coeur y est ! (A lire dans la rubrique Agenda)
L’aventure continue…
Devenue compagnie de création et de diffusion, l’Acte Chanson entend continuer à se battre pour la chanson à texte de qualité, pour le respect des métiers artistiques qui lui permettent d’exister et la reconnaissance des liens sociaux qu’elle seule peut tisser…
Que cette nouvelle image de notre blog témoigne de cette volonté renouvellée!
Moins de 2 minutes…
Le n° 79 de MagSacem, le magazine des sociétaires de la SACEM, nous en apprend de belles…
Dans un article média intitulé La chanson boudée par la télévision
on y découvre par exemple que Au cours des dix dernières années la place de la chansons sur les chaînes hertziennes a chuté de 50 % aux heures de grande écoute…… pour arriver à ce chiffre incroyable : … Moins de 2 minutes, c’est le temps d’antenne consacré à la diffusion de concerts, de prestations plateau et de vidéoclips par les chaînes généralistes entre 20h et 23h chaque jour. Vous avez bien lu : moins de 2 minutes !
Ah ! Elle est belle la télévision française, surtout quand on apprend encore que cette baisse invraisemblable est dûe pour l’essentiel à l’arrêt définitif de la Star Academy et de la Nouvelle Star… J’hallucine ! dirait ma cousine…
Bon ! D’accord, moi personnellement je préfère aller découvrir la chanson sur scène et ce qui se passe à la télévision ne me touche guère… mais c’est aussi de service public qu’il est ici question, et là, je me sens concerné : Oui ! la télévision a sa place dans un grand service public de la Culture… comme le clip est une expression nécessaire, qui fait le lien entre la scène (le spectacle vivant) et l’audiovisuel…
Pourtant, attention danger ! Les choses ne sont pas aussi simples. Que croyez-vous qu’il risque d’advenir ? L’association TPLM (Tous pour la Musique) qui regroupe l’ensemble de la filière musicale, veille,… Le syndicat MMFF (Music Manager Forum France) aussi,… Et les directeurs de programme, et les diffuseurs, et la SACEM elle-même, et… etc, etc… tous ceux pour qui la Musique , l’Art, la Culture, la Chanson sont avant tout des sources de profit, sont aux aguets. On ne plaisante pas avec l’argent. Or la raison fondamentale de cet effondrement de la chanson à la télévision est qu’elle y est conçue exclusivement comme un support de promotion (pour la vente des disques, pour les tournées…) et que cela coûte cher. Conclusion, clament-ils, donnez-nous du pognon (ça s’appelle un soutien financier) comme cela a été fait pour les oeuvres de fiction… Et faï tirar Marius !
Mais si l’on en juge par exemple par les effets qualitatifs de la politique des quotas exigée il y a quelques années par les mêmes personnages, ou par les résultats des sommes importantes englouties jusqu’ici dans des réalisations populistes, navrantes de vulgarité et de médiocrité… C’est pas demain la veille qu’on aura au moins 2 minutes 33 de bonheur !
Irma et Louise : fin de scène !
Aujourd’hui, je veux saluer une grande dame de la chanson qui nous a quitté récemment : Colette Renard que les jeunes peuvent connaître puisque elle a tenu le rôle d’une grand-mère idéale dans le soap opéra (soap of Marseille, of course, ou soupe-opéra, ou bouillabaisse-opéra…) « Plus belle la vie », feuilleton quotidien sur FR3. Les plus âgés, eux, se souviendront plutôt de la chanteuse qui connut la gloire grâce au rôle d’Irma la douce dans la comédie éponyme (du même nom et au titre identique), oeuvre d’Alexandre Breffort pour le texte, les paroles des chansons et le scénario, sur des musiques composées par Marguerite Monnod, fidèle complice d’Edith Piaf.
Colette Renard a enregistré une cinquantaine de disques, avec des chansons magnifiques dont elle était une très grande interprète. Parmi ses enregistrements figurent des chansons coquines et paillardes dont la très célèbre « Nuit d’une demoiselle », qui raconte en termes très imagés les différentes façons de se faire faire minette… Cette oeuvre a d’ailleurs été reprise par beaucoup d’artistes dont notre amie Elsa Gelly, mais aussi Armelle (de Caméra café)… ou encore Arielle Dombasle qui accompagna ainsi son effeuillage glamour au Crazy Horse, ce qui émoustilla fort Bernard Henri quand il le vit. La princesse de Savoie, l’actrice Clothilde Courreau (qui d’ailleurs, à une certaine époque, reprit le rôle d’Irma) vient elle aussi d’interpréter la chanson dans la même chapelle que la Dombasle et dans la même tenue… Même que le prince de Savoie en resta sans voix !
Jadis les grands de ce monde séduisaient les danseuses pour en faire des reines ou des princesses, maintenant c’est le contraire, et il paraît même que Rachida Dati s’entraîne pour ce genre de performance ( ce qui explique sans doute son célèbre lapsus…)
Je voudrais aussi saluer un autre artiste qui a quitté la scène sur un triste coup de coeur : Gérard Berliner qui fut lui plutôt l’homme d’un seul tube « Louise », chanson dont les paroles furent écrites par le Montpelliérain Franck Thomas, également auteur de textes pour Joe Dassin et Michel Jonacz… Après avoir vendu 1,5 millions de disques, Gérard Berliner avait connu une carrière un peu plus à l’ombre des sunlights, mais dernièrement il avait créé un spectacle sur Victor Hugo, enregistré un nouveau disque et il préparait un nouveau récital de chansons hier chantées par Serge Reggiani. Je pense à lui avec tendresse et respect car comme disait Kennedy à Berlin au début des années 60 ich bin ein Berliner.
A propos d’un bilan
7 spectacles différents, en 29 dates et pour… 4000 spectateurs (soit près de 140 spectateurs de moyenne !), tel est, à ce jour, dans la brutalité des chiffres, le bilan de notre activité artistique de diffusion depuis le début de l’année 2010. S’y ajoutent un peu plus de 150 spectateurs pour 3 soirées d’accueil dont la soirée « Chansons à bretelles » au théâtre Gérard Philipe…
Concernant la seule diffusion, un peu plus de la moitié de nos spectateurs est venue assister à nos soirées d’hommage à Jean Ferrat. 1140 d’entre eux se sont déplacés pour notre spectacle de chansons sur Paris (près de 1000 pour la seule création à Balaruc-les-Bains). 300 ont suivi le Cabaret du Vin… Le reste (soit un peu plus de 500 personnes) s’est partagé entre le Grand Chemin des crêtes de l’Hérault, Monsieur Monsieur Tardieu, Bruant et le Chat Noir et… quelques soirées d’animation isolées.
3 des spectacles proposés sont des créations, mais aucun (à l’exception des soirées d’accueil) ne propose de chanson d’auteur.
14 des 29 dates considérées ont eu lieu à Montpellier, 12 dans le reste du département et 3 seulement dans le reste de la région.
Dans sa globalité ce bilan peut certes apparaître satisfaisant. Sans aide institutionnelle (vous savez, celle qui va aux « vrais » professionnels qui ont des producteurs), sans réseau « copains / coquins » (ils se reconnaîtront), nous avons réussi à accompagner plusieurs artistes dans l’exercice de leurs métiers… Il pose cependant un certain nombre de questions dont la moindre n’est pas la disparition quasi totale de la chanson d’auteur. Il est vrai que c’est toujours de façon très volontariste que nous avions réussi à mettre de la chanson de création (vous savez la « chanson bio ») dans nos programmes, mais il existait aussi des salles pour cela, à Montpellier (l’Inédit, le Sax’Aphone) et dans quelques autres lieux de la région où des investissements militants avaient permis de tisser un premier maillage… Or aujourd’hui tout cela a disparu et les résultats ne se sont pas faits attendre.
De même notre « repliement » sur l’Hérault, et plus particulièrement sur Montpellier, n’est pas vraiment une bonne nouvelle. Bien entendu nous ne l’avons pas décrété et il faut sans doute y voir l’effet du phénomène réseau (cf ci-dessus) qui se base sur l’exclusion et le matraquage plutôt que sur la découverte et le choix du public… Mais c’est ainsi !
Réussirons-nous à renverser la tendance, tout en continuant à maintenir un niveau de diffusion suffisant (et nécessaire) à l’exercice de nos métiers ? Qu’on se rassure : nous allons nous y employer !
Rachida t’a dit !
On sait maintenant beaucoup de choses sur Rachida Dati : son père était maçon et il a dû encouler beaucoup de béton ! Pour gagner un peu d’argent de poche, elle a travaillé comme matrice de colonie de vacances… A la rentrée elle se faisait emboucher pour faire la couillette de pommes, travaillant même sous les cieux les moins cléments, couverts de cunilingus… Chez elle il y a un pin et elle aimerait bien dormir sous son ombre, mais elle a peur qu’une pine lui tombe dans la bouche. Selon son point de vulve le seul musicien digne de ce nom est Beetauvent… Ses goûts culinaires sont simples : elle adore par exemple les craquettes de pommes de terre. Ses distractions préférées sont d’assister à un match de foutre et, dans les villes portuaires, de regarder les bateaux en partouze pour les pays lointains… Elle est aussi très coquette et va souvent dans les salons de coiffure se faire faire des spermanentes. Elle aime porter des colliers de tarlouze, même de culture… Elle est une militante acharnée du don d’orgasme. Elle aime enfin à rappeler qu’elle fut une bonne ministre et que les Français l’ont vue à l’oeuvrette…
Quant au célèbre lapsus linguae qui vient de la remettre à la une des médias, il est évidemment et seulement dû au fait qu’elle a parlé trop vite, presque vaginalement, sans réfléchir… A moins qu’elle n’ait bu ce jour-là une bouteille de bon vin, d’affellation contrôlée…
Bertrand Cantat, etc…
Après tout je pourrais très bien ne rien dire et passer mon chemin… L’aspect commercial du « retour » de Bertrand Cantat, soigneusement distillé dans les médias, est tellement évident que je pourrais me contenter de hausser les épaules et de renvoyer tout ça à un nouvel avatar du monde marchand du spectacle…
J’éprouve pourtant à ce propos une gêne grandissante qui m’incite à dire ce que je pense : comment ce type dont l’histoire ne retiendra éventuellement que les faits divers qui l’entourent, comment ose-t-il se prêter aussi complaisamment à l’opération dont il est l’objet ? Comment ose-t-il remonter sur scène et se faire acclamer par ses fans ? Comment peut-il agir comme s’il s’agissait seulement d’une… convalescence ?
« Il a payé sa dette à la société » diront certains. Peut-être, mais – même s’il a le droit de faire ce qu’il fait – il est encore tant de gens à qui il ne pourra jamais rien rembourser… Notamment lui-même !
Jean-Pierre président !
Non ! le blog de l’Acte Chanson ne tient pas à devenir un carnet rose, ou bleu, ou même de toutes les couleurs, mais il faut parfois savoir sacrifier à la peopolisation ambiante… (Euh ! je crois que je vais revoir cette idée étrange)…
Ainsi donc, toutes nos félicitations au billetiste, unique et préféré, de ce blog : Jean-Pierre Leques qui vient d’être élu (à l’unanimité, au premier tour de scrutin) président de l’Acte Chanson, à l’issue d’une campagne électorale éclair où le candidat ne savait pas qu’il l’était, mais a su opiner (sa discrétion dut-elle en souffrir) quand il fut proposé.
Toutes nos félicitations également, et nos encouragements, à Jacques Gauffier, finaliste au terme d’une compétition nécessairement épuisante (j’ai plein d’idées étranges aujourd’hui…) du grand concours destiné à donner à Montpellier le plat référence qui lui manque, son cassoulet, sa choucroute, son couscous, bref sa « clapassade » que Jacques, avec l’esprit de contradiction qui le caractérisait déjà quand il dirigeait la première maison pour tous de Montpellier, quand il animait la première radio libre du département, et même quand il travaillait à l’Acte Chanson, a choisi d’appeler « peirou » (ce qui veut dire le chaudron en occitan)…
A suivre ?
Pour défendre nos retraites
Le Syndicat Français des Artistes vient de rendre public l’appel qui suit. Nous y souscrivons.
Samedi 2 octobre tous les syndicats, dont la CGT, appellent à une nouvelle journée de mobilisations contre la réforme injuste et inefficace des retraites, premier jalon d’une attaque tous azimuts contre les droits sociaux (après sont menacées l’assurance maladie, l’assurance chômage, les retraites complémentaires…). Le projet gouvernemental doit encore passer par le Sénat, à priori le 5 octobre, et sans doute en commission mixte, avant d’être entériné. Les artistes-interprètes sont totalement concernés par les mesures proposées, directement mais aussi par les conséquences qu’elles auraient très rapidement sur leur assurance chômage, qui doit être renégociée en quelques mois. Il est important qu’ils participent massivement aux manifestations prévues ce samedi 2 octobre, et de rester mobilisés le 12 et les jours qui suivront.
Manifestation départementale à Montpellier ce samedi 2 octobre à 13h30, départ place de l’Europe, sur les bords du Lez.
Sous le chapeau de Mireille
J’ai dernièrement eu la surprise d’apprendre que Mireille Mathieu, l’éternelle demoiselle d’Avignon , avait reçu la médaille du courage de la part du gouvernement russe. A ce sujet, j’espère que la personne qui a épinglé la dite médaille sur son altière poitrine a mieux visé que Charles Pasqua lorsqu’il lui avait remis jadis la décoration de la Légion d’Honneur, entrainant de la part de la récipiendaire la célèbre réplique : « Aïe ! Il m’a piqué le sein ! »
Passé ce bref instant d’inquiétude quant à l’intégrité physique de la désormais star de la pop moujik, ce furent la joie et la fierté qui envahirent mon cœur et mon âme : l’honneur de la France éternelle, que je croyais à jamais terni par les turpitudes footballistiques de nos voyous milliardaires au cours de la Coupe du Monde de baby-foot, brillait à nouveau au firmament des Nations souveraines. J’étais alors dans un tel état second qu’un certain temps me fut nécessaire avant de me poser cette question essentielle : qu’avait donc fait Mireille pour mériter une telle distinction ?
Certes, reconnaissons que celle-ci ne s’est jamais ménagée et qu’elle a fait bouillir la marmite pour une famille plutôt nombreuse. Mais çà, c’était son job… Par ailleurs, je n’ai jamais entendu dire qu’elle avait été dans le temps membre du K.G.B ou aujourd’hui des actuels services secrets russes. Il est vrai que certaines vipères (même pas lubriques) diront qu’elle n’est plus toute jeune… Mais de là à penser qu’elle ait participé à la Révolution d’Octobre, c’est un peu gros. Il est vrai encore que dans sa carrière, elle a chanté une chanson (vraiment) très engagée (« Mille colombes ») devant un chef d’état qui s’en foutait. Mais c’était à Paris pour l’élection de Sarkozy et pas sur la Place Rouge pour l’élection du successeur de Poutine…
Alors quel était l’acte de courage de Mimi ?
… Après avoir longtemps réfléchi, la réponse m’est soudain apparue. Bon sang, mais c’est bien sur, les Russes ont tout compris : il en faut du courage pour se trimballer cette même coupe de cheveux depuis quarante-cinq ans ! Même sous le chapeau célébré par Brassens…