Bien sûr, il y a eu la mort de Jean Ferrat et le nouvel élan autour de ses chansons; là, on fête le dixième anniversaire du Printival; un peu partout on salue quelques initiatives chansons comme au théâtre Gérard Philipe à Montpellier, ou à Mèze avec l’assosThau’mate… et les interrogations – ô combien légitimes !- se multiplient sur la raison d’être de la grande salle Arena… Nous parlons musique, nous parlons chanson; nous nous réjouissons de telle affluence, motivée pourtant essentiellement par la nostalgie. Nous regrettons les échecs quand la création pure est seule en jeu. Nous essayons patiemment de construire un nouveau public, attentif, responsable, proche… et en quelques minutes la télé balaie tous les efforts, toutes les patiences…
Pas facile d’être un militant culturel aujourd’hui, hors des chapelles et/ou des instrumentalisations diverses (marchandes ou politiques, n’ayons pas peur des mots !)
Pas facile non plus d’être un artiste pour qui la carrière est avant tout la reconnaissance de son métier, de son savoir-dire, ou faire, de passeur de sens et d’émotion… Pas facile quand tous les budgets se resserrent, quand une énième tentative de mise au pas de la télévision publique est en cours, quand la mission principale aujourd’hui confiée au Ministère de la Culture est avant tout de réduire les coûts, d’ignorer le service public.
Une fois encore la Culture est en danger et il faut encore se battre pour refuser la régression, faire reculer le gouvernement sur ses projets,…, et à l’inverse obtenir une véritable loi d’orientation et de programmation pour la culture et la création. Le 29 mars dernier déjà nous étions des milliers dans toute la France mobilisés pour ce combat… Une nouvelle étape est annoncée pour le 6 mai prochain. Nous en serons !