23 mai 2014, une triste date pour moi, pour nous militants de l’Acte Chanson. Certes ce pourrait être une nouvelle guerre en Ukraine ou en Palestine qui provoquerait notre tristesse, une nouvelle tuerie au Mali, en Centrafrique, au Nigéria qui engendrerait notre indignation, de nouvelles fermetures d’entreprises annoncées en France ou en Europe, de nouvelles atteintes portées au régime d’indemnisation du chômage des intermittents du spectacle… et je sais que cette liste pourrait s’allonger presque indéfiniment. Or de quoi s’agit-il ? Comme au 19ème siècle le développement effréné du capitalisme avait engendré l’apparition d’individus prêts à tout pour s’enrichir , l’état du monde dans lequel nous baignons aujourd’hui a fait réapparaître des individus prêts à tout pour faire aboutir leurs seuls projets, même les plus minables.
… Et c’est ce qui vient de se passer dans le Grand pic Saint-Loup, un territoire que l’on imagine voué à la beauté des choses, au naturel apaisé des relations entre les hommes et qui se révèle en fait, lui aussi, en proie au laid, au dégueulasse, à la petitesse et à la mesquinerie… Oui ! Ici, des individus, avec peut-être des complicités institutionnelles, se sont arrogés le droit de s’emparer d’une manifestation devenue quasiment emblématique pour les lieux et les gens : le festival Brassens de Saint-Gély et ses dérivés dans les villages de la communauté de communes pourtant créés, animés, gérés depuis 2006 par l’Acte Chanson, à la demande de la ville de Saint-Gély-du-Fesc. Le fait est qu’à la fin du premier trimestre 2013 une association locale a été créée pour aider au fonctionnement du festival et notamment son financement… Par quel cheminement cela s’est-il traduit par l’élimination de l’Acte Chanson et de son principal animateur ?
Rien ne tient debout dans le dossier monté de toutes pièces contre nous et qui accumule les mauvais coups, comme cette annonce brutale en décembre 2013 que nous n’étions plus rien dans l’aventure, les mensonges, les contre-vérités, avec leurs cortèges de violences morales, les intrigues, les manipulations enfin et la perversion des relations humaines qu’elles entraînent…
La création du festival ? C’est à l’Acte Chanson seule qu’elle appartient. La direction artistique et la régie générale ? Toujours confiées à l’Acte Chanson par la ville de Saint-Gély en 2011, 2012 et 2013. Ce n’est qu’à cette dernière date qu’est apparue l’association locale imposée par la communauté de communes et qui regroupe quelques bénévoles ayant rejoint l’aventure au fil du temps… Or c’est là qu’ont commencé les manœuvres allant aujourd’hui jusqu’à mettre en cause notre probité dans la gestion, ou encore la qualité même de notre travail.
Je le dis avec force et un sentiment de dégoût : ce qui est en train de se passer à Saint-Gély, à Saint-Mathieu, et ce soir 23 mai à Murles avec un premier concert organisé sans l’Acte Chanson, (là où nous devions programmer un autre rendez-vous), est scandaleux. Sans que les artistes choisis en aient évidemment la moindre responsabilité, c’est à la mesure de l’équipe qui s’est toujours refusé à toute discussion pour mieux mener sa barque et poursuivre son travail de voleurs.
Brassens avait donné sa guitare à celui qui la lui avait dérobée… Nous ne tendrons pas l’autre joue !
Jacques Pallies
C’est bien minable en effet, mais tout le monde se souviendra que c’est l’Acte chanson qui a créé ce festival, et on verra à la longue si la nouvelle assoc. sera capable de rassembler comme vous l’avez fait … Bon courage Jacques !
Merci pour tes encouragements Lionel… Ce qui s’est passé est vraiment dégueulasse, mais rien n’est fini. Voilà cent ans on disait : On les aura ! C’est toujours vrai. Amitié
J.P.
Bonjour,
J’ai beaucoup de respect pour l’Acte Chanson dont j’apprécie les spectacles et pour le travail de Jacques Paillès. Et je ne suis ni de St-Gély ni membre de l’association qu’il met en cause, mais j’ai pu suivre de près les affres du divorce et je crois qu’il s’est un peu laisser emporter dans des attaques qu’il aurait pu éviter, face à des gens eux aussi passionnés et de bonne foi. Et des personnes qui, elles, avaient la volonté d’élever ensemble ce beau bébé.
Soutien à Jacques pour ses combats ! je ne le connais pas personnellement mais fidèle du festival Brassens de St Gely, j’ai toujours apprécié la qualité programmation et l’esprit de convivialité et d’indépendance de cette manifestation. Que se cache t-il derrière cette basse manoeuvre ?
Didier
« Nous vivons des temps bien singuliers ! »
Je découvre avec tristesse cette nouvelle atteinte aux militants de la chanson. Je ne suis pas stupéfait, c’est une pratique de plus en plus courante : les voyous qui nous manipulent, marchands ou politiques, ne supportent plus ce qui n’est pas fait pour faire du chiffre en matière financière ou électorale. Ils ont un avantage sur nous : ils n’ont pas d’éthique, pas d’humanité, pas de morale.
Courage, il faut continuer ailleurs, autrement, ne céder la place que pour en investir une autre.