La CGT Spectacle (seul syndicat véritablement représentatif dans les métiers du spectacle) a rendu compte ce matin de ce qui s’est passé hier entre le Medef et trois syndicats de salariés.
Dans la nuit de vendredi à samedi, après une suspension de séance officielle de plus de neuf heures, et une reprise de « négociation » d’une demie-heure, les organisations patronales et trois confédérations de salariés se sont mis d’accord sur un texte
( http://www.sfa-cgt.fr/sites/default/files/accord%20national%20interpro%20chomage.pdf)
très vicieux et très néfaste pour des millions de salariés intermittents, intérimaires et précaires. Une analyse plus fine viendra dans les heures qui suivent, mais, en ce qui concerne les annexes 8 et 10, le texte prévoit
– un plafonnement mensuel des allocations et des salaires, auquel est rajouté le retour d’une franchise à chaque réadmission en fonction des salaires perçus pendant la période de référence (franchise aggravée par rapport à celle qui existait avant 2003),
– une augmentation des cotisations patronales et salariales, ainsi qu’une augmentation des cotisations patronales, non définie, pour tous les contrats inférieurs à un mois. Toutes les autres règles issues du protocole inique de 2003 restent en place ! Aucune des préconisations du Comité de suivi et de la CGT pour rendre ce système plus juste n’a été mise en discussion!
– Les clauses concernant les travailleurs intérimaires, comme celles pour toutes les « activités réduites », sont aussi radicalement aggravées.
– Toutes les « économies » ont été réalisées sur le dos des chômeurs.
– De nouvelles ressources ont été refusées par le patronat, ce qui a été validé par la CFDT, FO et la CFTC.
Concernant la méthode, la CGT précise : Après une séance de deux heures vendredi matin, il y a eu, à la demande du MEDEF, une suspension de séance qui a duré jusqu’à minuit six! Pendant ce temps, le MEDEF a rencontré longuement la CFDT, puis FO, puis les deux ensemble, puis la CFTC et la CGC… La CGT a refusé de participer à ce simulacre de négociation, conduite en coulisse, et avec apparemment la participation téléphonique du Ministre du Travail.
Un scandale, un véritable dévoiement du paritarisme !
Et le syndicat conclue : Il faut poursuivre la lutte, pour que le gouvernement refuse l’agrément de ce texte de la honte!
A MONTPELLIER UNE ASSEMBLEE GENERALE AURA LIEU LUNDI 24 MARS A 12H DANS LA COUR DE L’AGORA (Bd LOUIS BLANC – porte bleue de Montpellier Danse)