Oui ! Y’a des jours comme ça ! Tu te réveilles reposé après une bonne nuit de sommeil. Dehors ça giboule toujours, mais il fait supportable : le printemps ou presque.
Ton premier journal te rappelle que l’équipe de France de football a été ridicule la veille au soir face à l’Espagne, mais tu supportes. (Après tout que les « stars » du foot soient copieusement sifflées, ça rassure : faut qu’ils le gagnent leur pognon… Et finalement dommage que ça n’arrive pas plus souvent dans le showbiz aussi)…
Dans le dedans de ta tête tu te dis que ça va être le moment d’écrire à Michaël Delafosse, l’adjoint à la culture de Montpellier. Que, sans être énervé ni méchant, tu vas pouvoir lui dire, calmement, que ce qu’il fait ne va pas. Exemples : Ta subvention annuelle ? sucrée pour plus de la moitié ! Tes initiatives militantes (Voix Libres, la chanson d’auteur salle Molière pour la fête de la Musique, Chansons sous les étoiles à Dionysos…) ? liquidées ! (Et je ne parle pas de notre long combat pour accueillir de la chanson d’auteur à Montpellier… Y’a plus de salles dignes de ce nom dans la ville)… Tes créations enfin ? Plaisanterie, la ville n’a pas vocation à soutenir la création artistique, même en aidant simplement à la diffusion. Rien de méchant quoi ! Juste la vérité… peut-être même à discuter.
Et puis, patatras ! Fin du « petit beau » sur la ville. Voilà la tempête qui se lève : Xynthia ! ou presque !
Première alerte, un titre (j’ai la faiblesse de commencer toutes mes journées par la lecture attentive de la presse) : Le monde culturel derrière Frêche
avec aussitôt le rappel de la liste complaisante de ceux (les nantis !) qui le soutiennent et jusqu’au nouveau… CRACC bien sûr qui, depuis plusieurs jours déjà, te pose un gros problème puisque ton syndicat en est partie prenante, que nous avons même annoncé ici sa naissance au vu de sa plateforme revendicative,…, et qu’il s’est finalement révélé n’être qu’un sous-marin au service du bientôt ex-président de la Région. Les responsables élus de ton syndicat vont-ils réagir ? Hélas ! tu en doutes soudain, et les battements de ton coeur s’accélèrent même quand tu vois un peu plus loin dans un article sur les nouvelles tronches des élections régionales
les visages de tant d’opportunistes, calculateurs, hypocrites, que tu as croisés depuis tant d’années sur ta route… Quand tu lis ailleurs que les idées que tu défends sont aussi relayées par des gens pour lesquels tu n’as aucun respect, bien au contraire, et que tu t’aperçois qu’au fond de toi, tu rumines depuis plusieurs heures (tu n’en avais même pas conscience puisque tu as dormi) qu’une fois encore « on » veuille du tout festif
pour conclure la campagne et que c’est un recul culturel. (Oui ! Je hais le tout festif
dont l’aboutissement logique est Ricoune ou Rémi Gaillard…)
Enfin, crotte sur le caca, tu mesures une fois de plus qu’alors que le spectacle sur lequel tu bosses depuis des semaines, des mois, arrive à maturation (l’avant-première est dans trois jours) il ne mérite que quelques lignes, autant dire rien, dans les médias…
Stop ! Tirons l’échelle ! La boucle est bouclée, n’est-il pas ?
… Au fait, rassurez-vous : je ne retourne pas me coucher. J’ai un billet d’humeur à publier… et des batailles à mener !