Vous avez sans doute remarqué qu’en ce moment on nous rebat allègrement les oreilles et le reste avec Sœur Sourire, vous savez cette bonne sœur belge qui à l’orée des années 60 fit un tube interplanétaire avec sa chanson « Dominique, nique, nique » ; d’ailleurs un film vient de sortir sur sa vie avec dans le rôle titre Cécile de France (et pourquoi pas une biographie filmée de Michel Simon avec Brad Pitt ? ou une autre avec Monica Belluci dans le rôle de Pauline Carton ?)
Aussi, pour mettre les pendules à l’heure du Vatican j’ai décidé de parler de Frère Grimace. De son vrai nom il s’appelait Yannis Demisroussospoulos ; il naquit en Grèce le 16 mai 1928. Après de brillantes études de théologie il fut moine au Mont Athos durant onze ans puis, décidant de parcourir le monde il partit pour la France séjournant dans tous les couvents qui pouvaient l’héberger. Brillant guitariste il se mit à chanter sous le pseudonyme de Frère Grimace mettant d’abord des poèmes de Jehan Rictus en musique; puis il écrivit ses propres textes dont le célèbre : « La moue de Dieu » qui fut chanté dans tous les saints lieux. Enfin il composa ce qui aurait dû être son tube : « Le Cénobite » dont voici les paroles du début :
« L’cénobite- bite – bite
S’en allait tout simplement
Toujours chantant, priant
En tout chemin il priait
Pour les cénobites en paix
Pour les cénobites en paix »
Vous connaissez la musique : c’est celle que chantait Sœur Sourire. L’évêché trouva que les paroles pouvaient prêter à confusion et Sœur Sourire sautant sur l’occasion réécrivit un texte sans équivoque obtenant le succès que l’on sait.
La chanson de Frère Grimace passa à la trappe et lui aussi, tout près du Mont Lozère…
Bite, bite, bite ou nique, nique, nique pour moi il n’y a pas de confusion même si je suis un peu confus de citer des paroles aussi évangéliques…