Et pourquoi dans le monde où nous sommes, n’y aurait-il pas une exploitation mercantile du nom et de l’image de Brassens ?… Des millions de tee-shirts à l’effigie du Che ont bien été vendus jusques dans les coins les plus reculés de la planète, et la langue d’Einstein, le sourire de Mandela, sont au moins aussi connus que les attitudes les plus provocantes des plus grandes stars cinématographiques (Ô Marylin !).
En tous cas il y a incontestablement en cette année du trentième anniversaire de la disparition de Georges, une volonté marchande galopante qui s’installe autour de lui : concerts, CD, DVD, coffrets, livres,…, mais aussi croisières, téléfilms, et bientôt sans doute, si ce n’est déjà fait, divers objets de marchandising : pipes, guitares, et pourquoi pas moustaches ou costumes en velours cotelé…
Tout ça ne vous gêne pas ?
Oh ! Bien sûr il y a là toute une industrie qui, en cherchant à gagner de l’argent, donne aussi du travail aux marins, aux artistes, aux restaurateurs, aux hôteliers, aus fabricants de pipes et de guitares, aux coiffeurs, aux notaires… et même, j’en suis sûr, aux filles de joie d’Europe centrale ou du Bénin arrivées jusques dans nos contrées…
Que l’on soit de Sète, de Lézardrieux ou de Saint-Gély-du-Fesc, on peut même s’en réjouir. D’autant qu’après tout, tout cela vise aussi à donner du bonheur, en nous invitant à partager, mieux que devant son poste de télé, un peu de la vie, ou de la mort, de Georges, à retrouver ses chansons, ses goûts, ses amitiés, ses amours, ses emmerdes…
Mais j’ai bien du mal à entendre sans rougir le bruit du tiroir-caisse !