Le n° 79 de MagSacem, le magazine des sociétaires de la SACEM, nous en apprend de belles…
Dans un article média intitulé La chanson boudée par la télévision
on y découvre par exemple que Au cours des dix dernières années la place de la chansons sur les chaînes hertziennes a chuté de 50 % aux heures de grande écoute…… pour arriver à ce chiffre incroyable : … Moins de 2 minutes, c’est le temps d’antenne consacré à la diffusion de concerts, de prestations plateau et de vidéoclips par les chaînes généralistes entre 20h et 23h chaque jour. Vous avez bien lu : moins de 2 minutes !
Ah ! Elle est belle la télévision française, surtout quand on apprend encore que cette baisse invraisemblable est dûe pour l’essentiel à l’arrêt définitif de la Star Academy et de la Nouvelle Star… J’hallucine ! dirait ma cousine…
Bon ! D’accord, moi personnellement je préfère aller découvrir la chanson sur scène et ce qui se passe à la télévision ne me touche guère… mais c’est aussi de service public qu’il est ici question, et là, je me sens concerné : Oui ! la télévision a sa place dans un grand service public de la Culture… comme le clip est une expression nécessaire, qui fait le lien entre la scène (le spectacle vivant) et l’audiovisuel…
Pourtant, attention danger ! Les choses ne sont pas aussi simples. Que croyez-vous qu’il risque d’advenir ? L’association TPLM (Tous pour la Musique) qui regroupe l’ensemble de la filière musicale, veille,… Le syndicat MMFF (Music Manager Forum France) aussi,… Et les directeurs de programme, et les diffuseurs, et la SACEM elle-même, et… etc, etc… tous ceux pour qui la Musique , l’Art, la Culture, la Chanson sont avant tout des sources de profit, sont aux aguets. On ne plaisante pas avec l’argent. Or la raison fondamentale de cet effondrement de la chanson à la télévision est qu’elle y est conçue exclusivement comme un support de promotion (pour la vente des disques, pour les tournées…) et que cela coûte cher. Conclusion, clament-ils, donnez-nous du pognon (ça s’appelle un soutien financier) comme cela a été fait pour les oeuvres de fiction… Et faï tirar Marius !
Mais si l’on en juge par exemple par les effets qualitatifs de la politique des quotas exigée il y a quelques années par les mêmes personnages, ou par les résultats des sommes importantes englouties jusqu’ici dans des réalisations populistes, navrantes de vulgarité et de médiocrité… C’est pas demain la veille qu’on aura au moins 2 minutes 33 de bonheur !