7 spectacles différents, en 29 dates et pour… 4000 spectateurs (soit près de 140 spectateurs de moyenne !), tel est, à ce jour, dans la brutalité des chiffres, le bilan de notre activité artistique de diffusion depuis le début de l’année 2010. S’y ajoutent un peu plus de 150 spectateurs pour 3 soirées d’accueil dont la soirée « Chansons à bretelles » au théâtre Gérard Philipe…
Concernant la seule diffusion, un peu plus de la moitié de nos spectateurs est venue assister à nos soirées d’hommage à Jean Ferrat. 1140 d’entre eux se sont déplacés pour notre spectacle de chansons sur Paris (près de 1000 pour la seule création à Balaruc-les-Bains). 300 ont suivi le Cabaret du Vin… Le reste (soit un peu plus de 500 personnes) s’est partagé entre le Grand Chemin des crêtes de l’Hérault, Monsieur Monsieur Tardieu, Bruant et le Chat Noir et… quelques soirées d’animation isolées.
3 des spectacles proposés sont des créations, mais aucun (à l’exception des soirées d’accueil) ne propose de chanson d’auteur.
14 des 29 dates considérées ont eu lieu à Montpellier, 12 dans le reste du département et 3 seulement dans le reste de la région.
Dans sa globalité ce bilan peut certes apparaître satisfaisant. Sans aide institutionnelle (vous savez, celle qui va aux « vrais » professionnels qui ont des producteurs), sans réseau « copains / coquins » (ils se reconnaîtront), nous avons réussi à accompagner plusieurs artistes dans l’exercice de leurs métiers… Il pose cependant un certain nombre de questions dont la moindre n’est pas la disparition quasi totale de la chanson d’auteur. Il est vrai que c’est toujours de façon très volontariste que nous avions réussi à mettre de la chanson de création (vous savez la « chanson bio ») dans nos programmes, mais il existait aussi des salles pour cela, à Montpellier (l’Inédit, le Sax’Aphone) et dans quelques autres lieux de la région où des investissements militants avaient permis de tisser un premier maillage… Or aujourd’hui tout cela a disparu et les résultats ne se sont pas faits attendre.
De même notre « repliement » sur l’Hérault, et plus particulièrement sur Montpellier, n’est pas vraiment une bonne nouvelle. Bien entendu nous ne l’avons pas décrété et il faut sans doute y voir l’effet du phénomène réseau (cf ci-dessus) qui se base sur l’exclusion et le matraquage plutôt que sur la découverte et le choix du public… Mais c’est ainsi !
Réussirons-nous à renverser la tendance, tout en continuant à maintenir un niveau de diffusion suffisant (et nécessaire) à l’exercice de nos métiers ? Qu’on se rassure : nous allons nous y employer !