J’ai dernièrement eu la surprise d’apprendre que Mireille Mathieu, l’éternelle demoiselle d’Avignon , avait reçu la médaille du courage de la part du gouvernement russe. A ce sujet, j’espère que la personne qui a épinglé la dite médaille sur son altière poitrine a mieux visé que Charles Pasqua lorsqu’il lui avait remis jadis la décoration de la Légion d’Honneur, entrainant de la part de la récipiendaire la célèbre réplique : « Aïe ! Il m’a piqué le sein ! »
Passé ce bref instant d’inquiétude quant à l’intégrité physique de la désormais star de la pop moujik, ce furent la joie et la fierté qui envahirent mon cœur et mon âme : l’honneur de la France éternelle, que je croyais à jamais terni par les turpitudes footballistiques de nos voyous milliardaires au cours de la Coupe du Monde de baby-foot, brillait à nouveau au firmament des Nations souveraines. J’étais alors dans un tel état second qu’un certain temps me fut nécessaire avant de me poser cette question essentielle : qu’avait donc fait Mireille pour mériter une telle distinction ?
Certes, reconnaissons que celle-ci ne s’est jamais ménagée et qu’elle a fait bouillir la marmite pour une famille plutôt nombreuse. Mais çà, c’était son job… Par ailleurs, je n’ai jamais entendu dire qu’elle avait été dans le temps membre du K.G.B ou aujourd’hui des actuels services secrets russes. Il est vrai que certaines vipères (même pas lubriques) diront qu’elle n’est plus toute jeune… Mais de là à penser qu’elle ait participé à la Révolution d’Octobre, c’est un peu gros. Il est vrai encore que dans sa carrière, elle a chanté une chanson (vraiment) très engagée (« Mille colombes ») devant un chef d’état qui s’en foutait. Mais c’était à Paris pour l’élection de Sarkozy et pas sur la Place Rouge pour l’élection du successeur de Poutine…
Alors quel était l’acte de courage de Mimi ?
… Après avoir longtemps réfléchi, la réponse m’est soudain apparue. Bon sang, mais c’est bien sur, les Russes ont tout compris : il en faut du courage pour se trimballer cette même coupe de cheveux depuis quarante-cinq ans ! Même sous le chapeau célébré par Brassens…
ah putain je t’aime Jean-Pierre quand tu sors des trucs comme ça !