On connaît tous la fameuse histoire de la Dame Blanche, cette auto-stoppeuse toute de blanc vêtue que certains automobilistes prenaient en charge sur le bord de la route du côté de Palavas et qui, quelques kilomètres plus loin, poussait soudain un grand cri et disparaissait comme par enchantement… On apprenait plus tard (les faits étaient relatés par notre grand quotidien local) qu’à l’endroit où la Dame Blanche avait hurlé un dramatique accident avait eu lieu quelques trente ans auparavant.
… Il y a longtemps, j’ai moi aussi croisé la route d’une Dame Blanche qui faisait de l’autostop pour pénêtrer dans mon coeur et dans mon âme. Elle venait de Saint-Germain-des-Prés et sur quelques petites notes de musique, comblait soudain mon désir de mélodie et de poésie : Ferré, Fanon, Prévert, Apollinaire, Colpi, Debronckart… « Bonne chanson dans la mémoire » aurait dit Philippe Forcioli… Et puis, par un triste jour, sans pousser de cri effrayant, ma Dame Blanche a disparu, sur la pointe de deux petits chaussons, blancs comme sa robe…
N’en doutez pas, si je la croise un jour sur la route des quatre chansons, je m’arrêterai pour la prendre. Au revoir Mme Cora Vaucaire !
Jean-Pierre Leques
C’était le temps des grandes interprètes, celles qui savaient allier leur magnifique talent de scène à la découverte des poètes et des auteurs-compositeurs méconnus de leur génération ! Cora Vaucaire, Catherine Sauvage trop vite oubliée, Monique Morelli…
Qui reste t’il ? Juliette Greco dans le show-biz, et Soisic à l’Acte Chanson…
Prince, n’enquerrez de semaine
Où elles sont, ni de cet an,
Que ce refrain ne vous remaine :
Mais où sont les neiges d’antan ?
Tres joli billet Jean Pierre. Cela reflète bien notre peine.
Nous l’avions vu la dernière fois au Théâtre Dejazet, a l’époque TLP, le jour de Noël, dans les années 90. Elle nous avez reçu gentiment dans sa loge et avait dédicacé une photo pour notre fille.
Nous somes tristes.