Après la disparition d’Allain Leprest

Quelques paroles seulement pour arrêter le temps…

Mec il fait nuit t’es là sur ta chaise et la vie n’est jamais autant là que quand tu fais le mort avec juste la voix de ta main qui écrit…

Tu es l’enfant le fils tout craché de tes pleurs tu passes entre les vents les murs et les amours les pluies les lits sans sueur les phrases sans contour les printemps gris les cris les cailloux les couleurs les siècles les chansons les jours…

J’ai peur des rues des quais du sang des croix de l’eau du feu des becs d’un printemps fragile et cassant comme les pattes d’un insecte j’ai peur de moi de vous j’ai peur des yeux terribles des enfants du ciel des fleurs du jour de l’heure d’aimer de vieillir et du vent…

Va fais leur l’affront d’une rime un vers qui coupe un vers qui blesse d’une encre pourpre chaude épaisse enfante une mémoire au crime…

Nous aimions Allain Leprest, mort dans la nuit du 14 au 15 août 2011 à Antraygues-sur-Volane où vécut Jean Ferrat.

Une pensée sur “Après la disparition d’Allain Leprest”

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