Guy Béart : la disparition d’un très grand de la chanson

Photo GBCe mercredi le chanteur, auteur, compositeur Guy Béart, après avoir fait récemment ses adieux à la scène, a hélas fait ses adieux à la vie.

Sa carrière avait commencé vers 1957 dans les cabarets parisiens où cet ancien ingénieur des Ponts et Chaussées chaussa sa guitare pour chanter ses propres compositions. Soutenu par Patachou il lui écrivit de nombreuses chansons, de même que pour Juliette Gréco et tant d’autres.

La chanson « l’eau vive » écrite pour le film du même nom lui assura alors la célébrité ; dès 1960 où il accéda au titre de chanteur populaire, un de ces chanteurs dépassé par leur œuvre… Oui ! Guy Béart était un grand « anonyme » du 20ème siècle ! Un des plus connus !

Malgré le contrecoup de la vague yéyé il continua toujours de chanter et enregistra même nombre de chansons nées sous la plume d’autres « anonymes » des siècles précédents et qu’il réussit à faire siennes.

De 1955 à 1970 il produisit et anima à la télévision une soixantaine de « Bienvenue » où il accueillit nombre de célébrités et développa son œuvre.

Etait-il un grand de la chanson française ? Le troisième B après Brel et Brassens ? La polémique qui accompagna ces questions est pour moi complètement stérile. L’œuvre existe faite de nombreuses magnifiques chansons que l’on a toujours grand plaisir à entendre et à chanter.

« Depuis le temps qu’on me présente des chansons, en voilà un au moins qui sait en faire » a dit Brassens à propos de Guy Béart débutant. Peu nombreux en vérité sont ceux qui ont mérité un tel éloge…

 

Il y a dix ans, Guy Béart était venu chanter à Montpellier dans le cadre des Internationales de la guitare. C’était à l’Opéra Comédie. Le théâtre était plein et toute la salle reprenait en chœur ses chansons… Le lendemain, nous avons eu le privilège et le plaisir de déjeuner en sa compagnie au Trinque Fougasse dont le patron, Dominique Boudet, est le fan le plus absolu de Guy Béart dont il connaît l’œuvre complète sur le bout de ses dix doigts et sur les 6 cordes de sa guitare.

Si Guy Béart nous a quittés, il y aura toujours un peu de son cœur à Trinque Fougasse… Aller ! Va-s-y Dominique ! Chantes-nous « Chandernagor ». Et puis « Les grands principes », « A Saint-Germain des prés » et…

 

Jean-Pierre Leques

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