DANS LA BIBLIOTHEQUE DU GRAND MAÎTRE

 

Quelques livres glanés dans la bibliothèque du grand maître de l’Ordre Universel des Chevaliers du Cep

DaumierD’un recueil de poèmes apocryphes du grand Li Po, académicien du vin en Chine depuis le 8ème siècle, au livre calligramme la «Dive Bouteille» de Gilles Vidal, de « Ma muse en vendanges » de Jean-Marc Eylaud au recueil de dessins « Cul sec » signés Desclozeaux chez Albin Michel, des « Cinq proverbes sur le vin » accompagné de gravures de Gautier Constant aux planches de « La vigne et le vin dans l’Art »,…, la vendange est riche et le raisin sucré quand on a eu comme moi le loisir amical de parcourir la bibliothèque d’Alain Causse, grand maître de l’Ordre Universel des Chevaliers du Cep, patron en son temps de La Journée vinicole et des éditions Causse (avec ou sans Graille et Castelnau), tout un pan de l’histoire littéraire de Montpellier et de notre région.

Je lis Li Po  dans « la traduction imaginaire de faux poèmes chinois et avec toutes les libertés » comme l’avoue E.J.Dauphin qui écrivit le recueil. Ecoutez :

« Les oiseaux migrateurs sont passés

Les oiseaux sont revenus

Les feuilles sont tombées

Les arbres ont reverdi

Ma coupe s’est vidée

Ma coupe s’est remplie… »

Voilà que je feuillette à présent le recueil de Desclozeaux qui rassemble les dessins publiés dans Le Monde pour illustrer la rubrique « bouteille » de Jean-Claude Ribaut, parue entre 1997 et 2001.

Un autre poème soudain surgit entre mes mains : « In vino veritas » s’écrie le poète Jean-Marc Eylaud :

« Le vin fait métamorphoses

Il déballe tous ses secrets

Autant les meilleurs que les pires.

Ah ! Quels parloirs ces cabarets… »

Dive bouteille 001Dans la « Dive Bouteille » anthologie humoristique du vin, les citations s’égrènent, jaillissent du calligramme matriciel, le livre lui-même dans son format bordelais. « La seule arme que je tolère, c’est le tire-bouchon » dit Jean Carmet, « Le vin est la partie intellectuelle d’un repas… » analyse Alexandre Dumas, « Si Dieu voulait interdire de boire, aurait-il fait le vin si bon ? » se gargarise Richelieu et la sagesse populaire renchérit « Une barrique de vin peut faire plus de miracles qu’une église pleine de saints »

« Joignons-nous tous au cortège de Bacchus » décrète ailleurs Eugène Causse en introduction à l’exposition rétrospective « La vigne et le vin dans l’Art » (mai octobre 1936 au pavillon de Marsan). Et je regarde Daumier bien sûr, mais aussi la grande tapisserie « Les vendanges » crée au 16ème siècle du côté de Sens, un Bacchus de bronze et quelques coupes en argent…

Ah ! Le vin des peintres et des sculpteurs, le vin des plasticiens, des architectes, des publicitaires, des verriers, des concepteurs d’ustensiles et d’objets…

A nous l’histoire d’une de nos folies !

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