Notre ami Christian Stalla vient de nous en informer : le chanteur Claude Vinci vient de mourir à Paris le 9 mars dernier… « Dans l’indifférence générale » écrit Christian.
Pourtant, chanteur, parolier, interprète depuis le milieu des années 50, militant syndical engagé dans la défense des droits des artistes, il était un de ces piliers incontournables de l’histoire de la chanson française, celle des cabarets, mais aussi celle des artistes qui ont conçu leurs métiers comme ceux d’artisans, à l’opposé des carrières dont on voudrait nous faire croire qu’elles sont le seul choix possible pour les créateurs…
Pour moi, Claude Vinci était avant tout l’incomparable interprète des poèmes de Paul Eluard qui détermina mon goût pour la poésie chantée. Combien de fois ai-je écouté Liberté, L’amoureuse, Dans Varsovie… ?
J’écoute Claude Vinci en écrivant ces quelques lignes… et je pleure !
[audio:http://www.actechanson.fr/wp-content/upload/1-Liberté.mp3|titles=1-Liberté]
Il avait aussi été responsable syndical (au SFA, ça va sans dire !) et c’est à ce titre que je l’avais rencontré à la fin des années 70. J’ai le souvenir d’un monsieur anxieux, préoccupé, mais très à l’écoute de son interlocuteur. Et bien sûr, quel artiste ! Avec Bertin, Elbaz et Vasca, il avait été, déjà avant cette rencontre, un des « déclencheurs » de mon envie de chanter en français, quand mon repertoire tirait davantage vers Dylan et Woody Guthrie.