Difficile d’ignorer que cela fait trente ans que Georges Brassens a cassé sa pipe et la chanterelle de son coeur, car c’est le moment des hommages – et c’est très bien !. Un bon coup de Brassens, avant de partir, c’est le coup de l’étrier sur le dur chemin de la vie. Personnellement, j’ai vécu jusqu’à ce jour trente ans avec Brassens et ses chansons et trente ans sans Brassens, mais heureusement toujours avec ses chansons.
A ce sujet, s’il est une chose qui m’exaspère, ce sont les propos de certaines personnes (que René Fallet qualifiait d' »oreilles de lavabo ») affirmant avec l’assurance des imbéciles : « Brassens c’est toujours la même musique », alors que ce dernier disait toujours que ses musiques étaient encore plus travaillées que ses textes… De plus si on fouille dans les chansons des uns et des autres (je ne citerai pas de noms pour ne vexer personne) on peut s’apercevoir que l’on trouve souvent des musiques peu variées ou construites sur des suites harmoniques plutôt éculées mais qui peuvent faire impression sur le profane par des arrangements pléthoriques (nappes de violon, synthé, etc…).
Chez Brassens, rien de tout ça. Sur scène, l’accompagnement était minimaliste, et avec juste une guitare et une contrebasse, difficile de sonner comme le big band de Count Basie, mais cela sonnait… Sur disque, une deuxième guitare (« madame plus » de l’enregistrement) se glissait sur les harmonies que ceux qui, comme moi, ont appris la guitare avec les chansons de Brassens, ont mis quelque temps à apprivoiser… Je tiens d’ailleurs à rendre hommage à ces guitaristes de talent : Barthelemy Rosso, Victor Apicella (à ne pas confondre avec « Gégé a pissé là » qui est le surnom de Depardieu dans les compagnies aériennes) et le dernier et non le moindre, Joël Favreau, qui continue à chanter l’oeuvre du maître.
Tout ceci pour dire que si « les oreilles de lavabo » faisaient l’effort de bien écouter les mélodies de Brassens et de les comparer à celles de ses pairs, ils s’apercevraient que les seules « mêmes musiques » qu’ils entendraient seraient celles du coeur !
Eh oui, toujours la même musique : celle des amateurs de sodas trop sucrés. Les amateurs de chanson, et notamment de Brassens, savent reconnaître la sophistication de la musique de Georges comme ils savent apprécier la spécificité d’un bon vin. (Tiens, ça devrait plaire à Jacques, ça).
Salut hyper fraternel à toi, ami historique……mais quoi????la musique de Georges….mais quoi? les paroles de ses chansons-poemes???? Aujourd’hui les perles rares , de 15 ou 16 ans qui sifflotent des airs de Brassens,
sont aussi rares que les pierres dans les lentilles, et pourtant, il n’a jamais cessé de dire l’importance de ses musiques…que les oreilles de lavabo demandent aux « petits français » et au gras du bide de Moustache..
Bien à toi , vieille branche de campagne!!!
Roland