Le CNV (centre national de la chanson, des variétés et du jazz) vient de publier ses statistiques annuelles sur les spectacles de variétés et de musiques actuelles en France. Globalement en France, en 2010, cela concerne 45000 représentations (dont 15% gratuites), 20,4 millions de spectateurs et… un peu plus de 600 millions d’euros de billeterie.
Ce dernier chiffre, impressionnant mais qui à mon avis devrait être encore valorisé (1 milliard d’euros ne serait-il pas plus proche de la vérité ?)révèle pourtant pour le CNV une fragilité du secteur dûe : hier (en 2009) aux difficultés croissantes des projets « difficiles » et des artistes émergents, aujourd’hui (en 2010) au ralentissement des grosses productions…
A l’échelle de la région Languedoc-Roussillon, les chiffres indiquent 1200 représentations en 2010 (1000 en 2009) dont plus de 40 % sont gratuites, 350000 spectateurs et… un peu plus de 20 millions d’euros de chiffre d’affaires.
On notera également que, bien qu’en baisse, la chanson reste le genre le plus important du secteur en termes de recettes et de fréquentation. C’est vrai à l’échelle nationale, comme dans notre région ce qui peut paraître surprenant quand on sait ici le petit nombre de festivals de chansons.
En Languedoc-Roussillon, chansons et comédies musicales génèrent 8 millions d’euros d’entrées et de contrats de cession, la pop, le rock et le rap également 8 millions, les spectacles d’humour 1,2 million, les musiques du monde 1 million, le jazz et les musiques improvisées 900000 €, enfin les musiques électro près de 300000 €…
Faut-il s’étonner que les « marchands » aient les dents de plus en plus longues sur ce gâteau ?