Après tout je pourrais très bien ne rien dire et passer mon chemin… L’aspect commercial du « retour » de Bertrand Cantat, soigneusement distillé dans les médias, est tellement évident que je pourrais me contenter de hausser les épaules et de renvoyer tout ça à un nouvel avatar du monde marchand du spectacle…
J’éprouve pourtant à ce propos une gêne grandissante qui m’incite à dire ce que je pense : comment ce type dont l’histoire ne retiendra éventuellement que les faits divers qui l’entourent, comment ose-t-il se prêter aussi complaisamment à l’opération dont il est l’objet ? Comment ose-t-il remonter sur scène et se faire acclamer par ses fans ? Comment peut-il agir comme s’il s’agissait seulement d’une… convalescence ?
« Il a payé sa dette à la société » diront certains. Peut-être, mais – même s’il a le droit de faire ce qu’il fait – il est encore tant de gens à qui il ne pourra jamais rien rembourser… Notamment lui-même !