Bon ! On pourrait dire que nous étions en vacances !
En vérité, cette période estivale où la « culture » nous est livrée à profusion, où 562 (!) festivals de toute nature attirent le touriste en Languedoc-Roussillon, où on ne peut aller nulle part sans se heurter aux superlatifs les plus éculés pour vanter les marchandises culturelles… m’écoeure ! Et c’est vrai que l’écoeurement, parfois, mène au silence. Nul ne peut être imprécateur 24 heures sur 24, 365 jours sur 365…
Alors, on expédie les affaires courantes, on range les strates accumulées d’une année d’engagement et de militantisme, on se réfugie dans les échos de ses propres spectacles, on écoute des disques, on échange seulement avec de vieux complices dont on loue la rigueur, on ne lit plus la presse (ça c’est faux !), on répond à peine au téléphone, on fait la grève de ses humeurs, on n’écrit plus… même pas sur la suspecte profusion culturelle, les 562 (!) festivals, les excès ridicules de la communication…
Jusqu’au jour où, loué jusqu’au mois d’août, vous rentrez aux cafés éclatants, vous demandez du tempranillo ou de la carthagène… On n’est pas sérieux quand on a 63 ans et qu’on veut changer le monde comme à 17 ! Na !